Un événement « L’eau, le nucléaire et nous » le 12 juin
L’impact de l’énergie nucléaire sur les ressources en eau est notable, surtout en termes de gestion thermique des eaux. Les centrales utilisent beaucoup d’eau pour refroidir leurs systèmes, ce qui peut augmenter la température de l’eau restituée aux cours d’eau, affectant ainsi la faune aquatique. De plus, certaines centrales peuvent parfois dépasser les seuils légaux de température, surtout lors de vagues de chaleur, ce qui peut dégrader davantage la qualité de l’eau et les écosystèmes aquatiques.
Depuis les années 70, l’industrie nucléaire fait partie intégrante du paysage français, et notre région est l’une des plus nucléarisées du pays. Le bassin versant de la Loire et de la Vienne abrite cinq centrales électronucléaires, totalisant quatorze réacteurs en activité. Cependant, à l’heure des projets de renouveau du parc nucléaire français et dans un contexte de raréfaction des ressources en eau, il devient crucial de s’interroger sur l’impact de cette industrie sur ce bien commun indispensable qu’est l’eau.
L’eau de la Loire et de la Vienne est utilisée comme « source froide » pour le refroidissement des centrales nucléaires et constitue également l’eau du robinet pour de nombreuses agglomérations, dont Blois. L’impact potentiel sur la santé publique et l’environnement est donc une question centrale.
Non loin de la centrale nucléaire de Saint-Laurent-Nouan (qui historiquement a connu les deux plus grands incidents en France), à la salle des fêtes de Saint-Dyé-sur-Loire (75 rue nationale), une conférence-débat (libre et gratuite) ainsi qu’une exposition éphémère se dérouleront mercredi 12 juin 2024 de 18h30 à 21h. Le tout est intitulé : « L’eau, le nucléaire et nous », « le droit de savoir pour agir et réagir. »
L’exposition (dès 17h30) organisée par la Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité (CRIIRAD) explorera ces thématiques en profondeur. Fondée en 1986, à la suite de la catastrophe de Tchernobyl, la CRIIRAD s’est constituée pour pallier les carences de l’État et des industriels en matière de transparence sur la contamination radioactive. Elle dispose d’un laboratoire agréé par l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) pour réaliser ses propres analyses et informer le public.
Parmi les intervenants, Julien Syren, ingénieur et codirecteur de la CRIIRAD, apportera son expertise technique sur les études menées par l’association. François Thiollet, ancien professeur d’histoire-géographie et principal-adjoint au collège de Mer, député européen EELV, interviendra également. Il poursuit les combats pour la transparence, la santé et contre la relance du nucléaire au niveau européen. Cet événement est organisé par l’association Sortir du Nucléaire 41, membre du réseau national Sortir du Nucléaire et de la branche régionale Loire Vienne Zéro Nucléaire.