Une passerelle entre l’IUT de Blois et l’INSA CVL : un partenariat stratégique officialisé
Ce mardi 4 mars, à Blois, une convention de partenariat a été signée entre l’IUT de Blois (Université de Tours) et l’INSA Centre-Val de Loire. Cet accord, qui formalise des liens déjà existants entre les deux établissements, vise à fluidifier les parcours des étudiants en facilitant leur orientation ou leur réorientation entre les formations.
Un besoin réel, une réponse adaptée
Cette initiative s’inscrit dans un contexte de refonte des cursus universitaires, notamment avec la transformation des DUT (diplômes universitaires de technologie, en deux ans) en BUT (bachelors universitaires de technologie, en trois ans). Cette réforme a parfois laissé des étudiants dans l’incertitude quant à leurs perspectives, notamment en matière d’intégration aux écoles d’ingénieurs. « Il y a une période un petit peu de flou pour les poursuites d’études, notamment en école d’ingénieur. Je pense que c’est important de remontrer les passerelles qui sont possibles entre les étudiants qui sortent d’IUT et l’entrée en école d’ingénieur », explique Samuel Callé, directeur de l’IUT de Blois.
Dans cette dynamique, la convention instaure un cadre clair : les étudiants de troisième année de l’IUT issus des départements Mesures Physiques, Science et Génie des Matériaux, et Réseaux et Télécommunications auront désormais accès à des places réservées dans les formations d’ingénieur de l’INSA Centre-Val de Loire. Ces candidatures seront examinées par une commission mixte composée de représentants des deux établissements.
Un levier pour l’accompagnement des étudiants en difficulté
Au-delà des poursuites d’études classiques, le partenariat prévoit également des possibilités de réorientation pour les étudiants de l’INSA en difficulté. Dès la fin de leur première année, ceux qui rencontreraient des obstacles dans leur formation d’ingénieur pourront intégrer une formation BUT1 ou BUT2 à l’IUT, après évaluation de leur dossier. « Là, on accompagne les jeunes dans leur situation de fin de première année, s’ils venaient d’être en échec, pour leur permettre de rebondir sur l’établissement voisin, dans des formations valeureuses », souligne Yann Chamaillard, directeur de l’INSA Centre-Val de Loire. Cette approche s’inscrit dans une volonté plus large d’accompagnement individualisé, où chaque étudiant peut trouver une voie adaptée à ses ambitions et ses compétences. « Même en situation d’échec, on sait vous accompagner ».
Un enjeu d’attractivité et de cohérence territoriale
Si cette convention permet aux étudiants d’envisager des parcours plus fluides, elle répond aussi à une stratégie d’ancrage local. L’objectif est de limiter l’exode des talents formés dans la région en leur offrant des perspectives attractives sur place. « C’est de maintenir des étudiants à Blois. Pour ceux qui aspirent à des poursuites d’études post-BUT sur un cycle ingénieur, qu’ils puissent rester sur le territoire et abonder en compétences le territoire », explique Samuel Callé.
Cet ancrage ne se limite pas à Blois, mais s’étend à l’ensemble du périmètre de l’INSA Centre-Val de Loire, qui comprend également le campus de Bourges. « Nous avons la chance d’avoir des spécialités cohérentes entre nos deux établissements : deux départements de l’IUT sont plus orientés sciences de l’ingénieur et un autre informatique-cybersécurité, ce qui correspond parfaitement aux spécialités de l’INSA », précise Yann Chamaillard.
Un modèle pour d’autres établissements
Ce partenariat, bien qu’officiel depuis ce 4 mars 2025, était déjà en place de manière informelle dès la rentrée. « Il est l’officialisation de quelque chose qui a démarré depuis la rentrée. On n’a pas attendu la signature de la convention », reconnaît Yann Chamaillard. D’ailleurs, un accord similaire existe déjà entre l’INSA Hauts-de-France et l’IUT de Valenciennes. « Ça peut avoir valeur d’exemple au niveau du groupe INSA, ce qui est déjà porteur de sens, et ici avec l’ensemble des IUT de l’Académie. Nous sommes un peu précurseurs », estime Yann Chamaillard.
Cet accord s’inscrit donc dans une dynamique nationale visant à renforcer les passerelles entre les formations universitaires et les écoles d’ingénieurs, dans une logique d’accompagnement renforcé et d’optimisation des parcours étudiants.
