
Dans un revirement spectaculaire suite aux résultats des élections européennes, le président Emmanuel Macron a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale, ouvrant la voie à des élections législatives anticipées les 30 juin et 7 juillet prochains. Cette décision fait suite à un scrutin marqué par un avancement significatif des partis d’extrême droite, en particulier le Rassemblement national (RN), qui a recueilli 31,5% des voix, devançant ainsi la liste de la majorité présidentielle.
Lors d’une allocution solennelle, le chef de l’État a déclaré qu’il ne saurait « à l’issue de cette journée, faire comme si de rien n’était », et il a affirmé redonner la parole au peuple pour redéfinir l’avenir parlementaire du pays.
Cette décision, fondée sur l’article 12 de la Constitution française, qui permet au président de dissoudre la chambre basse du Parlement, intervient dans un contexte de tensions politiques et sociales croissantes. Emmanuel Macron a affirmé son intention de signer immédiatement le décret de convocation des élections, appelant à un « renouveau démocratique » face à ce qu’il considère comme un danger pour la nation et pour l’Europe.
Valérie Hayer, tête de liste de la majorité présidentielle, a obtenu 14,5% des voix, suivie de près par la liste PS-Place publique de Raphaël Glucksmann qui frôle les 14%. La liste La France Insoumise (LFI) menée par Manon Aubry a recueilli un peu moins de 10% des voix, tandis que Les Républicains, les Ecologistes, et Reconquête, et les Verts ont obtenu respectivement 7,2%, 5,5% et 5,4%.
