Musicales 41
Agendaagenda octobreRéfléchir

Une conférence sur l’alimentation cellulaire pour mettre les pieds dans le plat

Les futurs professionnels de santé du Loir-et-Cher sont déjà parmi vos proches !

Le vendredi 25 octobre prochain, l’association Les Vers Solidaires clôturera son année consacrée à l’alimentation avec une conférence à Cellettes, à la Salle des Fêtes (entrée libre). Gilles Luneau, journaliste d’investigation et auteur de Steak Barbare, interviendra pour exposer les enjeux de l’alimentation cellulaire, une alternative à l’élevage industriel qui soulève de nombreuses questions. Alors que le mouvement en faveur de la viande cultivée gagne du terrain, cette conférence promet de susciter le débat sur les choix alimentaires de demain.

L’alimentation cellulaire, ou viande in vitro, repose sur la culture de cellules animales dans des laboratoires, sans avoir à élever ni abattre d’animaux. Ce processus vise à répondre à plusieurs enjeux environnementaux et éthiques majeurs. Selon ses partisans, cette technologie pourrait révolutionner la production alimentaire mondiale en réduisant considérablement l’utilisation des terres, de l’eau, et les émissions de gaz à effet de serre associées à l’élevage traditionnel. De plus, produire de la viande en laboratoire permettrait de mieux contrôler la qualité des produits en évitant la contamination bactérienne (comme l’E. coli) et de réduire l’utilisation d’antibiotiques.

Oui mais…

Gilles Luneau, dans son livre Steak Barbare, présente une enquête sur l’agriculture cellulaire et ses implications. Il dénonce la production d’aliments fabriqués en laboratoire à partir de cellules souches, comme la viande in vitro, les œufs et les produits laitiers, sans recours aux animaux. Gilles Luneau critique l’idéologie derrière ce mouvement, qu’il qualifie de « post-animal », promu par des start-ups majoritairement californiennes et soutenues par des géants de l’industrie agroalimentaire, comme Cargill et Tyson. Il s’inquiète de l’impact potentiel sur la biodiversité et la disparition des cultures alimentaires traditionnelles au profit de produits industrialisés, ce qu’il voit comme une rupture civilisationnelle majeure.

Le journaliste ne s’oppose pas seulement à la technologie en elle-même, mais aussi à la concentration de pouvoir économique et idéologique derrière ces nouvelles pratiques alimentaires, notamment avec des fonds d’investissement qui orientent l’avenir de l’alimentation mondiale. Pour lui, cette agriculture dite « cellulaire » représente une dérive vers une alimentation de plus en plus artificielle, éloignée des traditions agricoles et des terroirs locaux​.

En outre, la production de viande cultivée reste extrêmement énergivore, ce qui pose des questions quant à sa durabilité à grande échelle. Si la viande cellulaire pouvait réduire la déforestation et les émissions de méthane, elle pourrait, à long terme, générer des niveaux élevés de CO2 si les sources d’énergie renouvelables ne sont pas privilégiées.

Cette conférence à Cellettes sera l’occasion d’explorer les diverses perspectives sur l’avenir de notre alimentation. Entre promesses technologiques, dilemmes éthiques et solutions durables, elle nous invitera à réfléchir.


Données chiffrées concernant l’élevage mondial :

  1. Production mondiale de viande (2021) :
    • Porc : 112 millions de tonnes (45 % produit par la Chine)
    • Volaille : 135 millions de tonnes
    • Bœuf : 71 millions de tonnes
  2. Nombre d’animaux abattus par an :
    • Poulets : 70 milliards​
    • Porcs : 1,5 milliard
    • Bovins : 300 millions​
  3. Impact environnemental :
    • L’élevage utilise 83 % des terres agricoles mondiales (les pâturages pour le bétail, mais aussi les terres cultivées pour produire les céréales destinées à l’alimentation des animaux) et est responsable de 60 % des émissions agricoles de gaz à effet de serre
    • L’élevage ne fournit que 18 % des calories et 37 % des protéines consommées par l’humanité​. Cette répartition illustre le fait que l’élevage est relativement inefficace en termes de rendement par hectare par rapport à l’agriculture végétale, qui produit plus de calories et de protéines pour une superficie de terre équivalente
  4. Production de lait (2021) :
    • Total mondial : 884 millions de tonnes.
    • Inde : 23 % de la production mondiale
Votre annonce sur Blois Capitale

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
Blois Capitale

GRATUIT
VOIR