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Ce que disent les chiffres sur l’énergie en Loir-et-Cher

Lors des Rencontres départementales Énergies bas carbone du 3 novembre 2025, un ensemble de données a été présenté par l’OET pour dresser l’état énergétique du Loir-et-Cher : un territoire qui produit massivement de l’électricité, mais qui continue de consommer majoritairement des énergies fossiles.

En 2024, 97 % de l’électricité injectée sur le réseau départemental provient de la filière nucléaire, pour 93 % en Centre-Val-de-Loire et 69 % en France métropolitaine. Le rapport entre la production et la consommation atteint × 5,7, révélant que le département produit plus de cinq fois l’électricité qu’il consomme réellement.

Si l’on se détourne de ce qui est produit pour regarder ce qui est consommé, la perspective change. En 2022, 48 % de l’énergie utilisée dans le Loir-et-Cher provient des produits pétroliers, loin devant l’électricité qui représente 25 %, le gaz naturel 14 %, le bois-énergie 8 %, les autres énergies renouvelables 4 %, et la chaleur ou le froid issu de réseaux 1 %. Dans cette répartition s’inscrit la place majoritaire du transport routier, qui totalise 3 719 GWh de consommation énergétique annuelle. Viennent ensuite le secteur résidentiel avec 2 448 GWh, l’industrie hors branche énergie avec 1 044 GWh, le tertiaire avec 1 023 GWh, l’agriculture avec 378 GWh, les autres formes de transport avec 113 GWh, et enfin les déchets avec 25 GWh.

À l’intérieur de ce paysage dominé par les énergies fossiles, un mouvement apparaît nettement : celui du photovoltaïque. Au 31 décembre 2024, la puissance installée atteint 237 MW, après une progression particulièrement marquée depuis 2020, bien supérieure au rythme régional (× 3,8) et national (× 2,5), atteignant dans le Loir-et-Cher un facteur × 6,6. La production injectée atteint 196 GWh, et le photovoltaïque représente 57 % de l’énergie électrique renouvelable injectée hors nucléaire. Une courbe séparée montre également la montée de l’autoconsommation solaire, visible dans les données Enedis depuis juin 2023.

En parallèle, l’éolien demeure presque… immobile. La puissance installée atteint 53 MW au 31 décembre 2024, l’un des niveaux les plus bas de la région après l’Indre-et-Loire. La production injectée qui en découle s’établit à 104 GWh, soit 3,2 % de la production régionale. L’évolution entre 2020 et 2024 reste quasiment stable.

Ces chiffres dessinent une ligne de fracture : d’un côté, l’électricité excédentaire produite en très grande majorité par une seule filière ; de l’autre, l’usage quotidien d’un territoire fortement structuré par le pétrole. Entre ces deux réalités, un mouvement lent mais perceptible : l’essor du solaire. Ce que disent les chiffres, rien que les chiffres.

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