Sport

Ce qu’il faut savoir avant l’ouverture des Jeux Paralympiques de Paris

Ce mercredi 28 août 2024 marque une étape pour le sport et l’inclusion avec l’ouverture de la 17e édition des Jeux paralympiques d’été à Paris. Dix-sept jours après la clôture des Jeux olympiques, qui ont suscité un engouement inédit, le Comité international paralympique (IPC) et les organisateurs de Paris 2024 espèrent maintenir cette dynamique pour les Jeux paralympiques, qui se déroulent pour la première fois en France.

Une cérémonie d’ouverture inédite

La cérémonie d’ouverture, qui débutera à 20h00, promet d’être aussi spectaculaire que celle des Jeux olympiques. Pour la première fois, elle ne se tiendra pas dans un stade, mais sur l’avenue des Champs-Élysées et la place de la Concorde, offrant un écrin somptueux à cet événement. Près de 30 000 spectateurs auront la chance d’assister à ce spectacle, tandis que des dizaines de milliers d’autres pourront suivre la parade des athlètes et l’allumage de la vasque olympique, qui illuminera à nouveau le ciel parisien depuis le Jardin des Tuileries.

Dirigée par Thomas Jolly, directeur artistique des Jeux de Paris, la cérémonie mettra en avant le thème du « Paradoxe », avec un accent particulier sur l’inclusion et la célébration de « tous les corps ». Une collaboration inédite avec des danseurs porteurs de handicap, dirigée par le chorégraphe suédois Alexander Ekman, voudra réinventer la manière dont le corps est représenté dans le spectacle vivant.

Défis à relever

Avec la participation de 4 400 athlètes provenant de 168 délégations, dont une équipe de réfugiés et 96 athlètes sous bannière neutre (Russes et Biélorusses), ces Jeux s’annoncent comme les plus inclusifs et les plus divers de l’histoire. La France aligne sa plus grande délégation jamais vue aux Jeux paralympiques, avec 237 athlètes, dont 82 femmes, un chiffre record.

Cependant, ces Jeux mettent également en lumière des défis persistants, notamment l’accessibilité à Paris. Si les athlètes paralympiques sont célébrés pour leur détermination et leurs performances, la ville lumière peine à être à la hauteur en termes d’infrastructures adaptées. Depuis que Paris a été désignée ville hôte, plus de 125 millions d’euros ont été investis pour rendre la ville plus accessible aux personnes en situation de handicap. Parmi les initiatives notables, 17 quartiers dits « Quartiers Accessibilité Augmentée » ont été développés, avec un accès facilité aux services publics en moins de 15 minutes à pied, une amélioration des infrastructures de transport en surface, et une augmentation du nombre de taxis accessibles, passant de 250 à 1 000 dans la région parisienne.

Les sites de compétition ont également été adaptés, avec des installations comme l’Arena Porte de la Chapelle qui a été récompensée pour son design universel, offrant un accès sans distinction pour tous les visiteurs. De plus, des services innovants, tels que des audiodescriptions pour les personnes malvoyantes et des boucles à induction pour les malentendants, seront disponibles pour améliorer l’expérience des spectateurs. Cependant, malgré ces avancées, l’accessibilité du métro parisien reste un point faible, avec seulement 3 % des stations actuellement accessibles.

Ces Jeux sont perçus comme une opportunité historique non seulement pour promouvoir le sport paralympique, mais aussi pour accélérer l’inclusion des 1,2 milliard de personnes handicapées dans le monde. Les organisateurs espèrent que ces initiatives laisseront un héritage durable en termes d’accessibilité et d’inclusion à Paris et au-delà.

Enfin, ces Jeux paralympiques arrivent dans un moment où la France est pressée par l’Union européenne pour améliorer l’accessibilité de ses infrastructures publiques et numériques. Malgré des efforts récents, dont le lancement du fonds « accessibilité » doté de 300 millions d’euros, beaucoup reste à faire pour que Paris devienne une ville réellement inclusive.

Des ambitions élevées pour la France

Portée par ses porte-drapeaux, le triathlète Alexis Hanquinquant et l’athlète Nantenin Keita, l’équipe de France vise une place dans le top 8 des nations, après avoir terminé 14e à Tokyo en 2021 avec 54 médailles. Le Comité paralympique et sportif français (CPSF) espère que ces Jeux, les premiers à domicile, permettront à la France de dépasser ses précédents records et de renforcer son statut dans le sport paralympique international.

Rappelons enfin que ces Jeux s’inscrivent dans un contexte politique délicat, marqué par la reprise des négociations pour la formation d’un nouveau gouvernement et une rentrée scolaire imminente.

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