Dans le Loir-et-Cher moins de 10% des routes secondaires sont repassées à 90 km/h
« Le retour à une limite de 90 km/h sur l’ensemble de leur réseau est le fait d’exécutifs irresponsables », a affirmé Pierre Lagache, vice-président de la Ligue contre la violence routière, ce vendredi 18 août sur franceinfo. Une réflexion qui vise plusieurs départements (Creuse, Allier, Corrèze, Puy-de-Dôme, Cantal, Aveyron, Ardèche) qui ont augmenté de manière généralisée la vitesse autorisée à 90 km/h sur les routes secondaires, abandonnant la limite de 80 km/h.
Qu’en est-il du Loir-et-Cher ?
Dans le Département, moins de 10% des routes concernées sont repassées à 90 km/h (voir le visuel ci-dessous généré par Franceinfo) en 2020. On citera par exemple la route départementale D766, qui mène à Blois. Plusieurs portions de cette route en Loir-et-Cher ont vu leur vitesse maximale autorisée augmentée. De même, la route départementale D2152, qui court parallèlement à l’autoroute A10 entre Blois et Orléans, a également été concernée par cette modification. La route départementale D205, qui relie la RD 2152 à Mer et se poursuit jusqu’à l’échangeur autoroutier de Chambord, a également vu son plafond de vitesse revu à la hausse. De plus, une section de la D923 entre Saint-Gervais-la-Forêt et Mont-près-Chambord s’est également alignée sur cette nouvelle norme.
Quel impact sur la mortalité ?
Bien que l’instauration d’une limite de 80 km/h ait été l’objet de critiques, elle semble avoir influencé la baisse du nombre de décès sur les routes rurales. D’après les chiffres de la Sécurité Routière, basés sur une étude du Cerema (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement), il y a eu une réduction de la mortalité de 12 % dans les 18 mois suivant l’application de cette mesure. Cela représente « 331 vies sauvées sur le réseau en question comparativement à la période 2013-2017 ».
Néanmoins, ces statistiques sont remises en question par des groupes représentant les automobilistes. La Ligue de défense des conducteurs avance que l’étude pourrait être faussée du fait qu’elle se base « sur des routes dont la vitesse limite peut varier entre 70, 90 ou 110 km/h » et ne prend en compte que « la vitesse comme unique critère, omettant ainsi d’autres facteurs tels que l’alcool, les stupéfiants, l’état des routes, la météo, le non-respect des distances de sécurité, la fatigue, l’usage du téléphone en conduisant…», des paramètres pouvant perturber l’attention du conducteur.