Des cyberattaques d’une « intensité inédite » sur les services en ligne de l’État
Les services en ligne de l’État ont été ciblés par des cyberattaques d’une « intensité inédite », selon une annonce faite par le gouvernement ce lundi 11 mars. Matignon a précisé que ces attaques ont commencé la veille au soir, touchant de nombreux services ministériels avec des techniques bien connues mais d’une intensité sans précédent. En réponse, une cellule de crise a été activée dimanche soir pour mettre en place des contre-mesures et assurer la continuité des services informatiques. Grâce à ces efforts, l’impact des attaques a été minimisé pour la plupart des services, et l’accès aux sites de l’État a été rétabli, même si des équipes restent mobilisées face à ces menaces. « Les équipes mobilisées de la DINUM (direction interministérielle du numérique) et de l’ANSSI (agence nationale de la sécurité des systèmes d’information) continuent à mettre en œuvre des mesures de filtrage jusqu’à la fin de ces attaques », font savoir les services du Premier ministre.
Le groupe hacktiviste présumé pro-russe « Anonymous Sudan » a revendiqué ces attaques sur Telegram, rapporte Le Parisien. Elles ciblent notamment les ministères de la Culture, de la Santé, de l’Économie, de la Transition écologique, ainsi que la direction générale de l’aviation civile, la direction interministérielle du numérique, l’Institut géographique national, et les services du Premier ministre. Ces attaques ont commencé dimanche en ciblant plusieurs aéroports français, des établissements de santé et des institutions universitaires. Bien que ces attaques aient causé peu de dommages, en inondant le système de trafic web, elles ont néanmoins suscité l’intérêt de l’agence de renseignement française et de la justice, qui ont commencé à enquêter sur la question.
Bien que ces cyberattaques contre les institutions françaises suscitent de nombreuses spéculations, une source sécuritaire (citée par l’AFP) précise que ces attaques « ne sont pas attribuables aux Russes à ce stade ».
