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Familles à la rue : alerte donnée, nouvel appel au rassemblement lancé

Lundi, mardi et aujourd’hui, mercredi, sont des jours de situation de crise pour le Collectif Pas d’enfant à la rue, la Cimade, la Ligue des droits de l’homme et le Collectif de soutien aux sans papiers et demandeurs d’Asile, car suite à la fin de la trêve hivernale des vagues de familles se retrouvent à la rue sur décision de la Préfecture. 250 personnes se sont rassemblées mardi, vers 18h, devant cette même Préfecture pour protester. Un nouvel appel est lancé pour ce mercredi 10 avril 2024, à 17h30, devant celle-ci. Et les organisations demandent aux citoyens une participation encore plus nombreuse.

Car à l’hôtel Class’Eco, à Vineuil, la situation est très alarmante avec aujourd’hui 22 familles dans le dénouement, dont 18 qui ont obtenu une nuit supplémentaire d’hébergement hier. D’autres familles dans la ville et l’agglomération ont également reçu des avis d’expulsion (dans les hôtels Du Bellay, Le Cosy, La Renaissance et des appartements) augmentant le nombre de personnes dans le besoin.

Des bénévoles de la Cimade, mobilisés pour aider des familles en difficulté, ont fait un point sur la situation via un compte-rendu de la journée concernant les 18 familles sans toit ce mardi : « Nous avons multiplié les appels, nous avons tenté de contacter le maire de Vineuil ainsi que le maire de Blois. Leur cabinet nous dit qu’on va nous rappeler… Certains enfants ont pu aller à l’école, tandis que d’autres n’ont pas quitté les lieux. L’angoisse nous envahit, sans que nous sachions véritablement que faire ensuite. Aux alentours, des jouets ont été aperçus dans les poubelles, preuve que certains ont commencé à vider leurs logements par peur. Ces familles sont terrifiées. Malgré plusieurs tentatives de contact, le maire de Vineuil ne nous a pas répondu. Cependant, il a finalement fait le déplacement avec son adjoint et a réussi à joindre le préfet. Ce dernier a promis que son secrétaire général prendrait contact avec nous. Nous avons attendu, sans nouvelle. Le préfet, actuellement occupé par les assises de l’eau, a délégué cette tâche. Suite à notre conversation téléphonique vers 12h15, des élus de la ville de Blois et le maire de Saint-Gervais la Forêt se sont joints à nous, nous annonçant que le financement d’une nuit supplémentaire avait été accordé. Néanmoins, nous nous retrouvons dans la même situation pour ce mercredi. »

Stéphane Ricordeau, du collectif « Pas d’enfants à la rue », a dénoncé ensuite « le cynisme » du préfet de Loir-et-Cher, Xavier Pelletier, et du président du Conseil départemental, Philippe Gouet : « Ces deux personnages, notamment le préfet, sont injoignables ! Même les élus qui comptent, les maires de Blois, Vineuil, de Saint-Gervais-la-forêt, et de la Chaussée-Saint-Victor, ne parviennent pas à les avoir. Nous avons dit à ces maires que nous devions travailler ensemble pour faire pression. La situation requiert une solidarité et une collaboration pour trouver des solutions durables pour ces familles en détresse. En dépit d’une nuit supplémentaire financée, l’incertitude demeure pour ces familles sans solution pérenne. Le collectif « Pas d’enfants à la rue » persiste dans son combat pour garantir un toit à chaque famille. La mobilisation citoyenne est plus que jamais nécessaire pour accompagner ces familles en situation précaire. Cette situation critique nous appelle à réfléchir et à agir ensemble pour assurer un avenir à ces personnes vulnérables. »

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