Fête des Habitants d’Ici et d’Ailleurs : un rendez-vous fédérateur à Blois malgré la météo
Ce samedi, sous un ciel capricieux, la rue du Maréchal de Tourville à Blois, aux abords du collège Bégon, a accueilli une nouvelle édition de la Fête des Habitants d’Ici et d’Ailleurs, événement emblématique (depuis 2005) de la vie de quartier, soutenu par la Ville de Blois et porté par l’AFHIA, AfrikConsult et la Maison de Bégon.
Dès midi, les premiers habitants ont afflué malgré quelques gouttes, accueillis par les équipes techniques, les bénévoles, les associations et les artistes mobilisés pour cette journée ouverte à toutes les générations. Accompagné des élus Benjamin Vételé, Corinne Garcia, Rachid Meress, Mourad Salah-Brahim, le maire, Marc Gricourt, est venu à la rencontre des acteurs de la Fête des Habitants. L’édile a rappelé les origines et les enjeux de cette fête populaire : « C’est une fête qui a lieu depuis plus de vingt ans maintenant, à l’initiative de quelques habitants et de quelques associations. À l’époque, je n’étais pas encore élu, et j’avais participé à l’organisation. Peu de temps après, en tant que conseiller général de ce canton, j’ai accompagné Marie-Claude Vitali, qui dirigeait une association (Tremplin) engagée et qui était à l’origine de cette belle fête de juin. Nous avons alors porté ensemble cette initiative. »
Depuis son élection à la mairie, Marc Gricourt assure que la Ville accompagne activement l’événement, « sur le plan logistique, comme elle le fait pour d’autres manifestations dans les quartiers qui méritent un appui. Tout ce qui peut fédérer les gens, les associations, est évidemment positif — et encore plus dans un monde qui ne va pas très bien. »
Toute la journée des ateliers participatifs, des jeux pour les enfants, et un espace restauration animé en musique. Sur le terrain de basket, une démonstration de karaté par le Club Bushido Ken Blésois, une initiation tennis proposée par l’association Fête le Mur. Entre les animations sportives, les rencontres citoyennes et les échanges culturels, la fête incarne, selon Marc Gricourt, une dynamique essentielle : celle de la rencontre entre habitants, dans leurs différences. « Tout ce qui peut contribuer à la rencontre, à l’échange, à l’apprentissage mutuel dans nos différences, est essentiel. Les cultures des uns et des autres s’enrichissent mutuellement. J’y suis très attaché. C’était d’ailleurs le slogan de ma première campagne municipale en 2008 : “Tous différents, tous Blésois”. »
Alors que la météo menaçait toujours, le maire de Blois rappelait avec gravité le sens d’un tel rassemblement dans un contexte politique marqué par les crispations : « Quand on assiste à la montée des extrêmes, au rejet, à l’intolérance, à l’antisémitisme, à la xénophobie, au racisme anti-musulman — à tout ce qui relève du rejet de l’autre — je crois qu’on a un devoir, en tant que citoyen français, de défendre ce qu’est la France et les valeurs de la République. Et en tant qu’élu, cette responsabilité doit être encore plus assumée aujourd’hui. »
La mixité, même imparfaite, reste pour lui un horizon à poursuivre : « Ce qui compte, c’est de pouvoir partager, entre habitants de différents quartiers, des moments comme celui-là. Cela participe à ce qu’on appelle la mixité. Elle n’est jamais totale, mais il faut y contribuer sans relâche. »
En fin de journée, la grande scène a accueilli le groupe Amazigh, puis la chorale féministe Les Basta’Causettes, portée par la Maison de Bégon, en clôture de cette journée de fête. Un succès populaire pour un événement devenu un rituel blésois.
Parti socialiste : Marc Gricourt appelle à un rassemblement large autour d’Olivier Faure
En marge de l’événement, interrogé sur la situation nationale au sein du Parti socialiste, Marc Gricourt a exprimé sa fidélité à Olivier Faure, récemment reconduit à la tête du parti, non sans nuances : « Satisfait Parti socialiste : Marc Gricourt appelle à un rassemblement large autour d’Olivier Faurequ’Olivier Faure ait été reconduit. Mais je suis aussi un peu préoccupé, car il faut bien reconnaître que le score a été très serré entre les deux prétendants à la fonction de Premier secrétaire national. Mon souhait, c’est qu’Olivier Faure constitue, au lendemain du congrès, un conseil national et un bureau national qui représentent tous les horizons du parti. Nous avons une responsabilité importante, notamment d’ici 2027, de reconstruire une alternative de gauche — avec les différentes formations de la gauche et les écologistes — pour faire barrage à l’extrême droite et à la droite libérale. »
