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France : les actualités du 25 mai 2023 en deux minutes chrono

Pour connaître en deux, trois voire quatre petites minutes l’essentiel des actualités en France, nous vous proposons ce condensé d’informations. Que se passe t-il dans notre pays ?

Près d’un tiers des mineurs exposés à plus de 50 minutes d’images pornographiques chaque mois

La consultation de contenus pornographiques par les mineurs est un sujet préoccupant qui fait l’objet d’une étude récente réalisée par Médiamétrie et commandée par l’Arcom (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique). Les résultats de cette étude révèlent que près d’un mineur sur trois est exposé à plus de 50 minutes d’images pornographiques chaque mois, ce qui représente une augmentation par rapport à l’année 2017. Les trois quarts des mineurs utilisent exclusivement leur téléphone pour accéder à ces contenus, ce qui les met hors du regard parental.

Cette proportion est à peine inférieure à celle des adultes, qui sont quant à eux 37% en France à consommer ces contenus. De plus, depuis l’automne 2017, le nombre de mineurs exposés à ces contenus a augmenté de 600 000. Les garçons sont plus enclins à consulter ces sites que les filles, avec une augmentation de la fréquentation chez les premiers et une diminution chez les secondes à mesure qu’ils approchent de la majorité.

Les garçons, dès l’âge de 12 ans, consacrent près d’une heure par mois à la consultation de ces contenus, tandis que les filles y passent en moyenne 49 minutes. Ces chiffres augmentent chez les adolescents plus âgés, atteignant 1h01 par mois chez les garçons de 16 à 17 ans et 35 minutes chez les filles du même âge.

Face à cette problématique, l’Arcom a pris des mesures en mettant en demeure certains des sites les plus fréquentés, tels que Pornhub ou XVideos, afin qu’ils prennent des mesures concrètes pour empêcher l’accès des mineurs à leurs contenus.

Trois banques françaises sommées d’arrêter de financer l’industrie du charbon

Trois grandes banques françaises, le Crédit Agricole, la BNP et BPCE, ont récemment été mises en demeure de cesser de financer l’industrie du charbon et de cesser leurs investissements dans Glencore, un géant minier suisse controversé pour son impact environnemental. Une ONG colombienne, Tierra Digna, a initié cette procédure juridique afin de contraindre les banques à cesser ces financements. Selon l’ONG, les activités minières de Glencore en Colombie ont causé une pollution dramatique de l’environnement, entraînant des problèmes de santé graves pour la population locale.

Glencore, qui emploie 155.000 personnes à travers le monde, est principalement impliqué dans l’extraction minière et le négoce de matières premières telles que le charbon, le zinc, le cuivre et l’aluminium. L’entreprise fait face à plusieurs poursuites judiciaires, y compris une condamnation récente par la justice britannique pour des faits de corruption en Afrique.

L’ONG Tierra Digna a documenté pendant des années les effets néfastes de l’exploitation minière sur les terres et la population colombiennes, en particulier près des mines de Calenturitas et de la Jagua. La pollution atmosphérique et aquatique causée par ces mines a entraîné une contamination des rivières et une présence élevée de plomb dans l’eau potable. Les taux de maladies respiratoires, de cancers du poumon, de l’estomac et de maladies dégénératives sont également anormalement élevés dans la région. La fermeture soudaine de ces mines en 2021 a entraîné le licenciement de milliers de travailleurs sans proposition de reclassement, créant ainsi une véritable tragédie humaine.

Bien que légalement les mines de Calenturitas et de la Jagua ne soient plus la propriété de Glencore, l’entreprise a été accusée de ne pas respecter les obligations légales de dépollution des sites. Cette pratique rappelle un précédent en France en 2003, lorsque Glencore, alors actionnaire majoritaire de Metaleurop, a fermé son usine de production de métaux lourds à Noyelles-Godault, laissant derrière elle une importante pollution au plomb et la responsabilité des coûts de décontamination à la collectivité.

Selon les informations de l’enquête de la Cellule investigation de Radio France, les banques continuent de financer Glencore. Certaines banques ont même accordé des prêts à Glencore International, une filiale de Glencore, qui pourraient potentiellement financer des activités minières.

Les banques ont réagi à ces accusations en soulignant leurs engagements en matière d’investissement responsable et de transition énergétique. Le Crédit Agricole a suspendu tout nouveau financement avec Glencore en attendant une clarification de la position de l’entreprise sur le charbon. Le groupe s’est également engagé à sortir définitivement de l’industrie du charbon thermique d’ici 2030 dans les pays de l’OCDE et d’ici 2040 dans le reste du monde. BNP Paribas a également indiqué qu’elle cesserait totalement de financer les entreprises liées au charbon thermique d’ici 2030 dans les pays de l’OCDE et d’ici 2040 dans le reste du monde, conformément à ses engagements pris en 2020. Le groupe affirme que son exposition au secteur du charbon est désormais résiduelle. En revanche, le groupe BPCE n’a pas souhaité commenter cette affaire.

Tierra Digna dispose de trois mois pour obtenir une réponse des banques françaises à sa mise en demeure. Si les banques ne se conforment pas à leur devoir de vigilance, l’ONG pourra engager des poursuites judiciaires. La présidente de Tierra Digna a l’intention de soulever cette affaire lors de l’assemblée générale annuelle de Glencore, qui se tiendra en Suisse le 26 mai.

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