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Il y avait une « louée des domestiques » deux fois par an à Blois

Les paysans d’autrefois, les artisans du sol et les gardiens des traditions, méritent une place spéciale dans nos mémoires et nos cœurs. Souvenons-nous donc de la « louée des domestiques » deux fois par an à Blois.

La majorité silencieuse de la nation

En 1789, une écrasante majorité de 80% de la population était composée de paysans. Une population qui, malgré son importance numérique, demeure trop souvent oubliée ou marginalisée dans les récits historiques. C’était une époque où le rythme de la vie était dicté par le cycle des saisons, les semailles et les moissons.

Plus qu’un simple terme

Le terme « paysan » est vaste et généraliste. Grâce aux registres paroissiaux des XVIIe et XVIIIe siècles, la diversité des professions rurales est mise en évidence. Ces documents ne mentionnent jamais explicitement le mot « paysan », mais ils nous offrent un éventail de métiers : du journalier au laboureur, en passant par le meunier et le charbonnier. Chaque métier avait son importance, chaque artisan jouait un rôle essentiel dans le tissu de la communauté rurale.

La « louée » des domestiques : un rituel de recrutement

Deux fois par an, lors des fêtes de la Saint-Nicolas et de la Saint-Jean, Blois vibrait au rythme de la « louée » des domestiques. Ces rassemblements, véritables événements sociaux, étaient l’occasion pour les serviteurs de ferme d’être embauchés ou réembauchés. Lors de ces marchés, celles et ceux qui s’accordaient sur un engagement signalaient leur nouveau statut d’embauché.e d’une manière simple et ingénieuse : un papier fixé à leur couvre-chef, évitant ainsi les sollicitations inutiles. Autre temps, autres pratiques.

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