L’histoire des Scènes nationales
La vie culturelle blésoise est enrichie par la présence active de la Scène nationale. Mais quelle est l’histoire de ce label ? La création des Scènes nationales en France remonte à 1991, consolidant un réseau préexistant qui incluait les maisons de la culture des années 60, les centres d’action culturelle de 1967, et les centres de développement culturel de 1975. Ce label a été établi pour unifier ces diverses institutions sous une même bannière, les orientant vers une mission de service public avec une forte emphase sur la pluridisciplinarité artistique. Ces structures sont majoritairement situées dans des villes moyennes, réparties sur tout le territoire national, et sont au nombre de 78 en 2024.
Les Scènes nationales doivent remplir plusieurs critères pour recevoir et maintenir ce label. Parmi eux, elles doivent présenter un projet artistique et culturel d’intérêt général à portée nationale ou internationale, soutenir la recherche et la création artistique, favoriser l’accès du public le plus large, et assurer une gestion efficace incluant un soutien financier des collectivités territoriales. En contrepartie, elles bénéficient d’une aide financière minimale annuelle de l’État, et doivent s’engager via une convention pluriannuelle d’objectifs qui détaille les modalités de mise en œuvre et d’évaluation de leurs projets artistiques.
La création des Scènes nationales en France a été initiée par le ministère de la Culture, sous la direction de Jack Lang, maire de Blois (de 1989 à 2000). La Scène nationale de Blois, située dans la Halle aux grains, a été labellisée en 1993, durant son mandat.
L’Association des Scènes nationales joue elle un rôle clé dans le soutien à ces institutions, offrant des ressources, de la formation, et du mentorat aux nouvelles directions. Elle collabore également à des projets spécifiques, comme des productions de films documentaires et le soutien au développement des arts visuels et de la musique dans ces espaces.