Associatif et solidaritésVie locale

La CSF du Loir-et-Cher accompagne les familles vers les solutions

La Confédération Syndicale des Familles (CSF) du Loir-et-Cher aide les familles dans leurs démarches, en les accompagnant vers des solutions. Sans oublier, au national, le volet culturel. Car fondée nationalement en 1946, la CSF agit dans l’esprit de l’éducation populaire, avec des principes de laïcité, de solidarité, et de mixité sociale. Avec le temps, son activité s’est étendue à la défense des familles, notamment les familles monoparentales.

Chaque département a la liberté de créer sa propre unité, comme cela a été fait dans le Loir-et-Cher fin 2016. « Initialement concentrés sur Blois, nous avions étendu nos activités à Vendôme, Romorantin et Salbris avant que le Covid ne réduise nos actions. Depuis décembre 2023, nous avons rétabli des permanences à Vendôme et Romorantin », nous explique Jean Rasse, président de la CSF du 41. Entretien.

« Notre spécificité, c’est l’accompagnement »

Blois Capitale : Quelles activités organisez-vous ? Quelle est votre spécificité ?

Jean Rasse : Nous avons récemment innové en créant un ‘escape game’ en collaboration avec l’UDAF et Familles Rurales avec des enfants sur le quartier. On fait des activités pour rencontrer les gens et expliquer qui on est, et si nécessaire ils viennent nous voir. Nous avons proposé divers ateliers pour engager la communauté et expliquer nos missions. Mais notre cœur de métier reste la défense des familles. Tous les quatre ans, nous participons aux élections des représentants des locataires au sein des offices HLM. C’est la deuxième fois que nous sommes élus en tant qu’association, ce qui nous permet d’être chez les trois bailleurs et d’avoir un représentant au conseil d’administration de Loir-et-Cher Logement. Nous sommes également dans les concertations locatives de Terres de Loire Habitat et 3F. Ces représentations nous offrent des ressources financières essentielles pour notre petite association, qui ne vit pas des adhésions seules. Nous recevons des subventions et des fonds qui nous permettent de financer nos activités et de fonctionner. Après avoir commencé uniquement avec des bénévoles, nous employons maintenant un salarié à temps partiel et bénéficions d’un contrat civique pour renforcer notre équipe. Nous avons aussi étendu nos activités éducatives en répondant à un besoin croissant d’apprentissage du français, avec une bénévole qui organise des ateliers hebdomadaires. Enfin, notre approche se distingue par un accompagnement personnalisé des personnes en difficulté, allant au-delà de la simple information pour inclure un soutien actif dans leurs démarches administratives, comme les visites à la CAF ou à la préfecture, assurant ainsi un suivi complet jusqu’à la résolution de leurs problèmes. On sait que les personnes en difficulté ne vont pas loin sans un accompagnement réel, et physique. Quand on est seul.e face à un organisme, ce n’est pas aussi simple qu’on veut bien le croire, alors qu’en passant par nous, association connue et reconnue, beaucoup de dossiers sont réglés.

Blois Capitale : Vous êtes assez nombreux pour traiter tous les besoins ?

Jean Rasse : Nous sommes une quinzaine, pour l’instant on y arrive. Nous avons eu une centaine de dossiers en 2023 traités par nos bénévoles. De plus, nous avons une personne spécifiquement dédiée aux dossiers concernant les demandeurs d’asile. Il est important de rappeler que bien que nous soyons une organisation départementale, nous avons également accès à un service juridique national, ce qui nous permet de référer directement au niveau national pour des questions de logement ou de consommation. Depuis notre création, nous avons développé un réseau associatif solide, ce qui nous permet d’obtenir des réponses rapidement. Nous savons précisément vers qui nous tourner et comment procéder.

Blois Capitale : Les activités de la CSF du Loir-et-Cher comprennent des services tels que le contrôle des charges locatives, la lutte contre les nuisibles, l’assistance en informatique et le soutien dans les démarches administratives, etc. mais quelles sont les demandes qui reviennent souvent ?

Jean Rasse : Beaucoup sur le logement. Je vais vous donner un exemple, dans la rue des Primevères, des maisons HLM sont en travaux depuis plus d’un an avec des malfaçons. Nous luttons contre la société d’HLM pour que les travaux soient réalisés et repris pour certains. Dans une maison, les fenêtres ont été démontées et n’ont jamais été remontées, ce qui est inacceptable. Mais il faut être clair, nous ne sommes pas toujours contre la société d’HLM. Concernant les dettes de loyer importantes, nous ne nous battons pas pour effacer la dette, mais pour établir un échéancier accepté par toutes les parties, afin de régulariser la situation. Nous jouons aussi un rôle de médiation avec les offices HLM, envoyant des courriels et recevant des réponses rapides qui nécessitent parfois une négociation pour s’assurer qu’elles conviennent au locataire concerné.

Blois Capitale : Les permanences de proximité doivent être fondamentales pour les populations en difficulté…

Jean Rasse : Actuellement, nos permanences sont principalement fréquentées par les habitants du quartier. Nous travaillons avec la politique de la ville pour ouvrir des antennes dans d’autres quartiers. La proximité est importante, on repère des familles, on connait leurs difficultés. En résumé, nous nous engageons à tous les niveaux de la vie quotidienne des familles, de la santé à l’éducation, en passant par l’aide matérielle comme la fourniture de meubles qu’on récupère. On agit dans tous les volets de la vie quotidienne des gens.

Blois Capitale : Avez-vous une influence sur les politiques publiques ?

Jean Rasse : Avec la Ville de Blois, on n’a pas trop de soucis. D’ailleurs il nous soutiennent avec des subventions. Dans le département, on est en contact avec le député Christophe Marion qui a aidés pour que nous obtenions des subventions aussi. Nous avons des contacts avec des politiques, mais pas tous. Nous saisissons chaque opportunité pour présenter notre association et élargir notre réseau. Nos principes sont la laïcité, la solidarité et l’égalité. Personnellement, je crois en l’humanité plus qu’aux étiquettes qu’on peut attribuer aux individus.

Blois Capitale : Etant en première ligne auprès de publics en difficulté, comment jugez-vous la situation ?

Jean Rasse : En tant qu’association, nous ne connaissons pas de violence, mais cela ne signifie pas qu’il n’y en ait pas dans le quartier. Les problèmes surviennent souvent parce que les immeubles qui devraient être réhabilités ne le sont pas. Ou que de façade, mais pas à l’intérieur, et la promiscuité ainsi que le mélange des populations peuvent créer des tensions. Néanmoins, les activités que nous proposons, en mélangeant diverses communautés, permettent de découvrir autrui sous un jour différent et de créer une meilleure cohabitation. Nous sommes constamment en contact avec les gens, et si on ne les voit pas régulièrement, ils peuvent nous oublier. Il est donc crucial de maintenir une présence active et de travailler avec la politique de la ville pour atteindre le plus grand nombre de personnes ayant besoin de notre aide.


Informations pratiques : La CSF 41 est au 17, rue Roland Garros, à Blois.

  • Permanences téléphoniques du lundi au vendredi de 8h à 12h : 09 86 54 35 45 le matin ou au 06 61 56 42 86 l’après-midi.
  • Permanences d’accueil au bureau du lundi de 9h30 à 12h à l’Espace Mirabeau à Blois et du mardi au vendredi à la CSF 41 de 8h à 12h. A Vendôme, le vendredi de 16h15 à 18h au 1, rue des Frères Lumière. A Romorantin, le 1er et 3e jeudi du mois de 9h à 12h à l’Espace Saint-Exupéry.
  • Permanences juridiques : sur rendez-vous
  • e-mail : udcsf-web41@la-csf.org

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