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La Préfecture va utiliser des caméras aéroportées pour surveiller le Convoi de l’eau

La préfecture de Loir-et-Cher annonce l’usage de caméras installées sur des aéronefs pour surveiller le « Convoi de l’eau ». Cette décision formalisée par un arrêté vise selon la préfecture à assurer la sécurité du rassemblement et à prévenir d’éventuels troubles à l’ordre public.

Le « Convoi de l’eau » est un rassemblement itinérant organisé par le collectif Bassines Non Merci, la Confédération paysanne et Les Soulèvements de la Terre. Il se tiendra jusqu’au au 27 août, rassemblant entre 500 à 1000 cyclistes et une vingtaine de tracteurs. Leur objectif : rallier Orléans en protestant contre les « méga-bassines » et plaider pour le partage de l’eau et des terres.

Selon la préfecture, à la lumière des événements passés, des inquiétudes sont nées concernant la possibilité d’actions radicales, notamment de dégradations. En effet, depuis le début de la campagne d’actions « 100 jours pour les sécher », lancée le 1er juin 2023, plusieurs dégradations ont été commises sur des terrains de golf, des sites de production et des exploitations maraîchères. Ces actes visent à protester contre ce que les manifestants considèrent comme des « accapareurs de terres et de l’eau ».

Dans ce contexte, le préfet juge que l’utilisation de caméras aéroportées permettra une meilleure gestion des forces de sécurité, un suivi précis du convoi et une réaction rapide en cas de soucis. Ces mesures ont été prises en considérant que la taille et la nature mobile de la manifestation rendent difficile la sécurisation par des moyens traditionnels. C’est ce qu’on peut lire dans l’arrêté.

Cette décision peut soulever des inquiétudes concernant le respect de la vie privée. Cependant, le préfet assure que les zones filmées seront strictement limitées au parcours de la manifestation et à ses abords, et que l’utilisation de ces caméras est proportionnée aux risques encourus. Le public sera informé de cette surveillance par différents moyens, dont les réseaux sociaux du groupement de gendarmerie de Loir-et-Cher et de la préfecture, ainsi que par les organisateurs de la manifestation.

Une étape à Tours sans souci

Le mouvement contre les « bassines », ces réservoirs d’eau destinés à l’irrigation, prend de l’ampleur dans le pays. Cette mobilisation cycliste s’inscrit dans un contexte national de contestation croissante de l’impact écologique des pratiques agricoles intensives et de la gestion de la ressource en eau.

Face à la dynamique grandissante de ce mouvement, certains habitants des villes traversées par le cortège ont exprimé leur soutien, apportant eau, nourriture et parfois même un toit pour la nuit aux militants. C’est une illustration de la solidarité croissante autour de causes environnementales.

A Tours, les présences de figures politiques, comme le député EELV Charles Fournier et du maire, Emmanuel Denis, montrent que le sujet trouve écho au sein de la sphère politique. Néanmoins, il reste à voir si cet élan citoyen sera traduit en mesures politiques concrètes pour protéger les ressources en eau et faire face au défi climatique.

L’affaire des cinq militants de « Dernière Rénovation » – qui avaient repeint en orange la préfecture d’Indre-et-Loire en mars dernier – est symptomatique des tensions qui peuvent exister entre les actions militantes, jugées parfois radicales, et les autorités. Leur geste, bien que symbolique, a été considéré par certains comme une attaque contre un bien public, tandis que pour d’autres, il s’agissait d’un cri d’alerte nécessaire face à l’urgence climatique.

L’annonce du jugement le 29 août sera scrutée de près. Non seulement elle déterminera le sort des cinq prévenus, mais elle pourrait aussi envoyer un signal fort concernant la tolérance des actions militantes en France. Alors que le cortège continue son périple, une question subsiste : cette mobilisation fera-t-elle évoluer les politiques en matière de gestion de l’eau et d’agriculture durable? Seul l’avenir le dira.

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