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Le carbone bleu, une solution prometteuse pour réduire les gaz à effet de serre ?

Dans un effort mondial pour lutter contre le changement climatique, une trentaine d’étudiants-chercheurs venus du monde entier ont convergé vers la station marine de Wimereux, dans le Pas-de-Calais, afin d’étudier les écosystèmes marins et côtiers en tant que réservoirs de carbone. Ce projet d’une semaine transforme l’unité de recherche de l’université de Lille en un laboratoire mondial dédié au « carbone bleu », une solution prometteuse pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Les enjeux de cette étude sont considérables et les résultats pourraient avoir un impact significatif sur la compréhension et la préservation de nos écosystèmes marins.

Le concept de « carbone bleu » se base sur le fait que les océans, qui couvrent 70 % de la surface du globe, absorbent environ un quart du dioxyde de carbone (CO2) émis dans l’atmosphère. Certains écosystèmes marins, comme les mangroves, les champs d’algues et les prés-salés, ont la capacité de piéger le CO2 grâce à la photosynthèse des végétaux, puis de l’emprisonner dans les sédiments lors de leur décomposition.

Le terme « carbone bleu » a été introduit il y a une décennie, mais les recherches sur le bilan carbone de ces écosystèmes marins ont commencé dans les années 70-80, lorsque les scientifiques ont constaté que l’augmentation des niveaux de CO2 dans l’atmosphère entraînait un réchauffement climatique. En 2014, l’UNESCO a appelé à promouvoir la recherche sur le carbone bleu afin de développer un marché permettant de valoriser ces écosystèmes. Bien que la région des Hauts-de-France ne compte pas de mangroves, elle possède des prés-salés, des étendues d’herbes situées dans les estuaires picards, qui jouent un rôle essentiel dans le stockage du carbone. Afin de mieux comprendre ce processus, une journée d’étude sera organisée dans la baie de Canche, près du Touquet, pour mettre en évidence un système de captation du carbone unique en son genre et comparer les méthodes d’analyse utilisées par les chercheurs, qu’ils soient spécialisés en chimie ou en biologie.

Les recherches sur le carbone bleu ont pour objectif d’approfondir notre compréhension du captage du CO2 par les écosystèmes marins et côtiers. Les scientifiques de la station marine de Wimereux accumulent des données précises pour évaluer la capacité de captation du carbone des écosystèmes de la baie de Somme, d’Authie et de la Canche. Cette évaluation détaillée permettra de comparer les différents estuaires français et de mieux mettre en valeur ces zones pour éviter leur destruction lors de projets d’aménagement. Les mangroves, par exemple, ont déjà perdu entre 30 et 50 % de leur superficie, selon un rapport de l’UNESCO.

En valorisant ces zones et en mettant en place des politiques de conservation adéquates, nous pouvons contribuer efficacement aux efforts mondiaux visant à atténuer les effets du changement climatique.

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