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Le « Jour du dépassement » se rapproche

Selon un calcul annuel de l’ONG américaine Global Footprint Network, l’humanité aura épuisé toutes les ressources que la Terre peut régénérer en un an à partir du 2 août 2023. C’est ce qu’on nomme le « Jour du dépassement ».

Pour aboutir à cette conclusion, l’ONG a comparé l’empreinte écologique de chaque pays avec la bio capacité de la planète, une mesure de la surface nécessaire pour produire les ressources et absorber les déchets. Il en ressort que l’humanité nécessite actuellement près de deux planètes pour subvenir de manière durable à ses besoins. Avec un chiffre global de 1,75, le déficit écologique s’avère très préoccupant.

La hausse constante de l’empreinte écologique, qui inclut les émissions de gaz à effet de serre, contraste avec la réduction de la bio capacité terrestre. Il en résulte un déficit écologique croissant : le jour du dépassement avance en moyenne de trois jours par an depuis 1970, malgré un ralentissement ces dix dernières années. On constate même en 2023 une légère amélioration par rapport aux années précédentes. Le jour du dépassement était tombé le 28 juillet en 2022 et le 30 juillet en 2021. Cependant, cette tendance positive doit être considérée avec prudence.

Le Qatar détient le triste record du jour du dépassement le plus précoce, le 10 février, alors que la Jamaïque affiche la date la plus tardive, le 20 décembre. En France, nous franchissons ce cap le 5 mai. Sur les 189 pays étudiés en 2023, seuls 51, principalement en Afrique et en Asie, ne vivent pas à « crédit écologique », leur empreinte écologique par habitant restant inférieure à la biocapacité mondiale par habitant.

Même en pensant froidement, le compte n’y est pas, pour personne. Le coût économique de l’érosion de la biodiversité est colossal. Plus de la moitié du PIB mondial dépend de la biodiversité, et sa dégradation coûte chaque année plus de 5000 milliards de dollars à l’économie mondiale. L’effondrement des pollinisateurs, des stocks de bois et de poissons pourrait en outre réduire le PIB mondial de 2,3 % d’ici 2030.

L’urgence est donc à la transition vers les énergies renouvelables et à l’abandon des combustibles fossiles. Le modèle actuel de « prendre-faire-jeter » doit céder la place à une approche de « réparer-réutiliser-recycler », sous-tendant l’économie circulaire, afin de conserver les matériaux en circulation, éliminer les déchets et régénérer la nature.

Selon le rapport « Circularity Gap Report 2023 », publié par Circle Economy et Deloitte, l’adoption d’une économie circulaire permettrait de satisfaire nos besoins avec seulement 70 % des matières premières que nous extrayons aujourd’hui. Pourtant, l’économie mondiale n’est actuellement circulaire qu’à hauteur de 7,2 %.

La transition vers une économie plus respectueuse de notre planète est un impératif, mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour transformer notre modèle de développement en un système durable pour tous.

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