Les Cieux de Julien : une plongée poétique dans l’univers du ciel à l’Hôtel de Ville de Blois

Depuis lundi dernier, et jusqu’au 27 septembre, l’Hôtel de Ville de Blois accueille l’exposition « Les Cieux de Julien », où le photographe blésois Julien Theureau présente ses œuvres. Organisée par la Ville de Blois et accessible gratuitement, cette exposition invite le public à découvrir la beauté changeante et fugace des cieux, capturée à travers l’objectif d’un passionné.
Une passion récente pour le ciel, mais une sensibilité ancienne
Julien Theureau s’intéresse à la photographie depuis longtemps, mais sa passion pour le ciel, elle, est plus récente. « Cela fait deux ans seulement que j’ai développé cette passion pour le ciel », explique-t-il. « J’habite un appartement au 5e étage avec une vue sur la face nord-ouest. Tous les soirs, je vois le coucher de soleil. Au fil du temps, j’ai appris à aimer observer le ciel en fin de journée, et à prendre plaisir à le photographier. »
C’est en capturant ces couchers de soleil et les jeux de lumière entre les nuages que Julien a découvert une profondeur insoupçonnée dans ce que la nature a à offrir. « Je me suis aperçu qu’il y avait différentes strates de nuages, différents types de nuages. Et quand plusieurs types se mélangent, cela peut donner un très beau rendu », précise-t-il. Cette sensibilité à la lumière et aux couleurs est devenue une véritable quête pour lui, qui voit dans chaque nuage une nouvelle possibilité d’émerveillement. « Les couleurs sont infinies, tout comme le ciel est infini », confie-t-il. « Pour moi, c’est du rêve, j’adore. »
Un photographe instinctif
Pour Julien Theureau, la photographie n’est pas seulement une technique, mais une question de ressenti. « Je peux être en voiture, regarder par la fenêtre, et soudain, quelque chose dans le ciel m’interpelle. Je m’arrête sur le bas-côté et je prends une photo. C’est à n’importe quel moment », raconte-t-il. Ce qui déclenche la prise de vue, c’est souvent une émotion immédiate, un instant capturé au vol.
Lorsqu’il photographie, il cherche avant tout à saisir la beauté brute du moment. « Je photographie simplement l’instant T », dit-il. « Ensuite, je joue avec la luminosité sur Photoshop, comme un photographe qui tire une photo en chambre noire et ajuste l’exposition. » Malgré cette intervention minimale sur ses clichés, Julien Theureau reste attaché à l’authenticité de la scène capturée. « Je ne fais pas de retouches importantes, juste des ajustements sur la luminosité et la pixelisation », précise-t-il.
Un support qui magnifie les œuvres : le dibond
L’une des particularités de l’exposition « Les Cieux de Julien » réside dans l’utilisation du dibond, un support d’impression rigide et léger qui permet d’obtenir des rendus de haute qualité. Julien explique que l’idée d’imprimer sur dibond lui est venue presque par hasard : « La première photo que j’ai imprimée sur dibond, c’était pour redécorer la maison de vacances que nous avons avec mon père sur la côte du bassin d’Arcachon. Le rendu était tellement beau, et les retours si positifs, que je me suis dit : pourquoi ne pas le faire avec les autres ? »

Fabienne Quinet, adjointe à la culture de Blois, a été immédiatement séduite par cette approche. « Ce qui me plaît, c’est son univers, et aussi le fait qu’il travaille sur du dibond, qui donne un reflet très particulier », explique-t-elle. « Ce support met en valeur la lumière et les contrastes, et permet de sublimer le rendu des photographies. »
Une rencontre déterminante avec la ville de Blois
La collaboration entre Julien Theureau et la Ville de Blois est donc le fruit d’une rencontre avec Fabienne Quinet lors d’une autre exposition, à Chouzy-sur-Cisse, dans l’Atelier 6. « J’ai rencontré Julien dans une exposition où un autre artiste exposait, Sylvano », raconte-t-elle. « Julien m’a dit qu’il faisait de la photographie. Comme nous avons peu de photographes qui exposent à la mairie, je lui ai dit : écrivez-moi à la mairie, envoyez-moi votre biographie et votre travail, et nous pourrons en discuter. »
Séduite par la sensibilité et l’approche de Julien, Fabienne Quinet a rapidement proposé une exposition à l’Hôtel de Ville. « Il y avait une vraie sensibilité chez lui, une approche humaine, attachée à la nature et aux relations avec les autres », se souvient-elle. « Petit à petit, le projet a pris forme, et nous avons décidé que l’exposition aurait lieu en septembre 2024. Je suis ravie de l’accueillir ici. »
Une invitation à lever les yeux vers le ciel
Les photographies de Julien Theureau nous incitent à lever les yeux, à prendre le temps de contempler ce que nous ne voyons plus toujours : le ciel. « Le ciel est magnifique à toute heure de la journée », affirme-t-il. « Il suffit de savoir regarder au bon moment, et vous verrez un superbe ciel, où que vous soyez. »
Pour Fabienne Quinet, cette exposition a également été l’occasion de réévaluer son propre rapport au ciel. « Cela ne m’arrive pas souvent de lever les yeux vers le ciel », admet-elle. « Mais cette exposition m’incite à regarder plus souvent. Et au-delà du ciel, ces photographies nous montrent autre chose : des formes, des mouvements, des éléments qui semblent sortir du contexte du ciel. »
L’exposition est ouverte au public du lundi au vendredi, de 9h à 17h à l’Hôtel de Ville de Blois.