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#LImpôtCNous : en Loir-et-Cher, coup de gueule patronal

Les futurs professionnels de santé du Loir-et-Cher sont déjà parmi vos proches !

En cette mi-septembre, le Medef du Loir-et-Cher publie un texte qui ne se contente plus d’alerter : il tonne. Sous le mot-d’ordre #LImpôtCNous, destiné aux réseaux sociaux, l’organisation patronale départementale, aux côtés de la Fédération Française du Bâtiment (FFB 41), de l’UIMM Val de Loire et de Mobilians 41, affirme « tirer le signal d’alarme ». Et l’appel dépasse les cercles habituels. Les auteurs cherchent à rallier CPME, U2P, branches professionnelles, chambres consulaires, clubs d’entreprises, chefs d’entreprise et citoyens frustrés, tous invités à se rassembler face à « l’instabilité politique » et à « la pression fiscale ».

Ces entrepreneurs se réclament d’un constat d’opinion. Selon un sondage Odoxa d’août 2025, 79 % des Français jugent que le débat public ne fonctionne pas bien. Ils le qualifient de « conflictuel » (55 %), de « manipulé » (52 %), et à peine 7 % le trouvent utile, 3 % éclairant. Dans le même temps, 70 % souhaitent que les entreprises prennent davantage la parole. « Alors, nous voici », écrivent les signataires, dans un climat de défiance renforcé par l’actualité : le 12 septembre 2025, Fitch a dégradé la note souveraine de la France de AA- à A+, sanctionnant la trajectoire budgétaire de l’État.

Une économie au bord de l’essoufflement

La croissance elle-même, rappellent-ils, peine à convaincre. L’institut Rexecode relève +0,3 % au deuxième trimestre 2025, après +0,1 % au premier. Mais ce maigre rebond ne doit qu’aux stocks. « Il n’y a qu’à regarder les parkings des concessions automobiles », glisse le communiqué, avant de prévenir : « Quand allons-nous nous réveiller ? » Au registre des faillites, les chiffres claquent. Le texte mentionne 65 764 défaillances d’entreprises en 2024. En réalité, l’étude Altares en comptabilise 67 830, un record historique. Dans le Loir-et-Cher, le communiqué annonce 290 défaillances en un an, soit +7,5 %, touchant désormais des structures de plus de 35 salariés, là où 2024 avait surtout frappé les TPE.

Bâtiment, automobile, industrie : les fronts d’inquiétude

Le bâtiment

« Troisième année consécutive de crise », affirme le Medef. Si la loi de finances 2025 avait esquissé des signaux positifs, la publication d’un décret restreignant MaPrimeRénov’ est vécue comme un nouveau coup dur. Le texte va plus loin : le Loir-et-Cher serait l’un des cinq départements les plus touchés, avec une perte de 7,58 % des effectifs. Sans construction, sans logement, sans investissement public, « aucune reprise économique ne pourra se faire », juge le syndicat patronal.

L’automobile

Le secteur est décrit comme pris en étau entre la concurrence étrangère et « l’hyperfiscalisation » : malus CO₂, malus poids, réforme des avantages en nature, verdissement des flottes, cartes grises. Le communiqué chiffre une baisse de 3,2 % des immatriculations en 2024 par rapport à 2023. Ce recul est confirmé par les statistiques nationales (–3,4 % selon le ministère). La part des marques françaises, de son côté, aurait glissé de 48,6 % en 2020 à 37,4 % en 2024.

L’industrie

L’industrie, dit le Medef, « représente moins de 10 % du PIB français ». Cette estimation correspond à la seule industrie manufacturière (≈ 10 %). Un périmètre plus large peut donner une part supérieure. Mais le message demeure : la France est distancée, quand la moyenne européenne atteint 16 %. L’écart de charges fiscales est rappelé : +4 points de PIB de prélèvements par rapport à la moyenne européenne, +5 points par rapport à l’Allemagne.

« Stop à la dette et en avant la création de richesse »

L’argumentaire local se rattache explicitement au « Front économique » lancé par le Medef national, qui a formulé 35 recommandations pour « en finir avec le contretemps français ». Ici comme à Paris, on réclame simplification normative, appui à l’innovation, réforme « constructive et apaisée » de la démocratie sociale, revalorisation du travail, et un patriotisme économique. La formule lancée : « Stop à la dette et en avant la création de richesse ». La rhétorique s’autorise même la menace : « Attendez-vous que les chefs d’entreprises descendent dans la rue ? Qu’ils séquestrent leurs impôts ? » Signataires, Pierre-Axel Parodat, président du Medef 41, dirigeant d’EPMO ; Fabrice Fouquet, président de la FFB 41, dirigeant de SRS ; Emmanuel Couraud, vice-président de l’UIMM Val de Loire, dirigeant d’Arkania ; Philippe Bigot, représentant de Mobilians 41, dirigeant du Groupe Bigot Automobiles ; tous affirment parler au nom d’un territoire productif fragilisé, où les faillites se multiplient et où la confiance vacille. « Que souhaitons-nous transmettre aux générations futures ? » interrogent-ils.

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