Mathilde Desjonquères voit dans la loi immigration un « déséquilibre équilibré »
La loi immigration a secoué le monde politique français et la société en cette fin 2023. Et l’affaire n’est pas finie, les fêtes faisant office de trêve mais pas de point final. D’autant plus que la majorité a subi une division visible. À l’Assemblée nationale, la dissension était anticipée sur un sujet aussi sensible que l’immigration : 27 députés de la majorité ont voté contre la loi et 32 se sont abstenus. Députée de Loir-et-Cher, Mathilde Desjonquères, a voté pour. L’élue du groupe Démocrate, a fait le même choix que Christophe Marion (Renaissance) et Roger Chudeau (RN) dans le département.
Celle-ci a souhaité expliquer son soutien au nouveau projet de loi sur l’immigration, évoquant un « déséquilibre équilibré » après un processus de négociation intense. La Commission mixte paritaire (CMP) ayant abouti à un compromis le 18 décembre, conciliant des visions divergentes à l’Assemblée nationale et au Sénat. Mathilde Desjonquères considère ce texte comme un équilibre entre fermeté et intégration. Il vise, à ses yeux, à clarifier la situation des immigrés en France, offrant un cadre juste pour ceux qui doivent partir et intégrateur pour ceux qui restent. La députée juge que ce texte répond aux préoccupations des français.
Dans une communication publique, la députée se réjouit de la prise en compte de plusieurs points qu’elle a défendus, notamment : le maintien de la couverture médicale par l’Assurance maladie, l’admission exceptionnelle au séjour pour les travailleurs sans papiers dans des métiers en tension, sans nécessiter l’accord de l’employeur, un débat annuel au Parlement sur la politique d’immigration et d’intégration, le maintien de l’hébergement d’urgence pour les personnes en situation irrégulière, la déchéance de nationalité pour les binationaux coupables de crimes graves contre des autorités publiques, l’interdiction de placer les mineurs en rétention.
Bien que certaines de ses positions ne soient pas en phase avec cette loi, Mathilde Desjonquères considère que ce texte est le fruit d’un compromis démocratique. Et reconnaît que le processus n’a pas été sans difficultés. Elle s’en prend aux différentes oppositions : la députée critique fermement l’attitude de l’opposition, en particulier la Nupes, pour leur rejet systématique du projet de loi. Elle dénonce un « hold-up parlementaire » et une « politicardite aiguë » de la part de ces groupes, soulignant leur incohérence et leur obstructionnisme.
Et pour Mathilde Desjonquères, le combat continue, notamment sur le front de l’intégration. Elle annonce son engagement à renforcer cet aspect du projet de loi dès la rentrée. « Je reste fidèle à mes engagements humanistes, mais aussi à mon respect de la démocratie », déclare l’élue centriste.
