Mobilisation historique pour sauver la chocolaterie Poulain

Ce jeudi matin, un vent de révolte soufflait devant les portes de la chocolaterie Poulain à Villebarou, près de Blois. Suite à l’annonce de la fermeture de ce site emblématique, plus de 200 personnes, incluant des employés, des habitants et divers acteurs politiques, se sont rassemblées pour exprimer leur mécontentement à partir de 7h00.

Poulain, ancré dans l’histoire locale depuis sa fondation en 1848 par Victor-Auguste Poulain, a toujours joué un rôle prépondérant dans l’économie régionale. La décision de fermer l’usine, annoncée par le groupe Carambar & Co, propriétaire de la marque depuis 2017, prévoit de mettre fin à l’activité d’ici fin 2024, menaçant directement 109 emplois. Les grévistes, soutenus par des habitants, se sont unis dans le combat pour la sauvegarde de l’usine.
Le président du groupe, arrivé très tôt le matin, a évité la foule déterminée à faire entendre sa voix. Car ce même jour, un comité social et économique (CSE) a été convoqué pour discuter des modalités de la fermeture, en présence des dirigeants de Carambar & Co et des délégués du personnel. Les délégués syndicaux se préparent à une série de négociations intenses. Et première petite victoire syndicale, le CSE a été reporté pour vice de procédure.

Lors d’une brève allocution chargée en émotion, l’intersyndicale, comprenant FO, CFDT et CGT, avait clairement affirmé son objectif : conserver le site et les emplois. « On va continuer le combat ensemble, salariés, élus, Blésois. On ne lâche rien ! » avait lancé un représentant syndical, encouragé par les applaudissements des manifestants.

Le soutien politique était visible avec la présence de plusieurs élus locaux : Philippe Masson, maire de Villebarou, Marc Gricourt, maire de Blois et candidat à la candidature aux législatives, ainsi que Christophe Degruelle, Fréderic Orain, Benjamin Vételé, Claire Louis, Cédric Marmuse, Yann Laffont, Paul Gillet, Malik Benakcha, et Michel Pillefer. Était également présent David Hameau, le directeur de l’office de tourisme Blois-Chambord, à tire personnel et professionnel.
Malgré le report du CSE, la situation reste tendue alors que les employés de Poulain et la communauté locale attendent des réponses concrètes et positives. Les prochains jours seront cruciaux pour l’avenir de la chocolaterie et pour celles et ceux qui sont liés à cette activité depuis des générations.