Fermeture de l’usine Poulain: Les Ecologistes interpellent les élus locaux
La fermeture de l’usine Poulain à Villebarou, près de Blois, a été annoncée, marquant la fin d’une ère pour cette institution locale historique. Fondée en 1848 par Victor-Auguste Poulain, l’usine a été un pilier de l’économie locale et un symbole de l’identité blésoise depuis plus de 170 ans. Le groupe Carambar & Co, propriétaire de la marque Poulain, a décidé de fermer l’usine d’ici la fin de l’année 2024, menaçant ainsi 109 emplois. Cette décision sera officiellement annoncée lors d’un comité central d’entreprise ce jeudi 13 juin.
Les salariés, ainsi que la population, ont accueilli la nouvelle avec tristesse et incompréhension. Un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) est prévu pour atténuer les impacts de cette fermeture. Cependant, les représentants syndicaux anticipent une longue bataille pour obtenir des compensations adéquates et des solutions de reclassement pour les employés touchés. Une mobilisation de soutien devant l’usine pour défendre les salariés et préserver l’industrie locale est prévue jeudi, à partir de 7h.
On y trouvera le groupe des Ecologistes du Loir-et-Cher, qui a publié un communiqué dénonçant la fermeture imminente de l’usine. Car pour les Blésois, « Poulain c’est Blois et Blois c’est Poulain », une relation symbiotique qui semble aujourd’hui menacée. La marque Poulain, désormais filiale d’un fonds d’investissement, semble être victime de la rationalisation des coûts, au détriment des emplois locaux et de l’identité historique de la marque, jugent-ils. Les Ecologistes du Loir-et-Cher appellent à une mobilisation massive pour soutenir les salariés de l’usine, soulignant l’importance de leur apporter un soutien durable. Ils invitent la population à se rassembler devant l’usine de Villebarou le jeudi 13 juin à 7h pour appuyer les revendications des employés.
Les élus locaux sont également interpellés sur leur responsabilité dans cette crise : « Les élus locaux portent également une lourde responsabilité. Ils doivent refuser toute vente qui n’assurerait pas le maintien de l’industrie locale. Disons-le clairement : ils ont le pouvoir de s’opposer aux projets de logistique destructrice et peu génératrice d’emplois, ainsi qu’à l’installation de bureaux sur ce site proche de l’autoroute. Notre ligne est claire : soutenir le maintien de la production de chocolat à Blois et, plus largement, l’industrie locale et sa relocalisation. Aucune option non industrielle ne peut être acceptée. »
Les Ecologistes soulignent l’importance de défendre le patrimoine industriel de Blois, tout comme ils défendraient le patrimoine naturel et artistique. La sauvegarde des emplois et des savoir-faire locaux est primordiale pour la préservation de l’identité culturelle du territoire.
Les élus du Conseil départemental communiquent également sur le sujet en parlant de tournant douloureux pour le Loir-et-Cher, qui appelle à une réflexion approfondie sur les moyens de redynamiser l’économie locale et de soutenir les familles touchées par cette fermeture. D’autant plus que la fermeture de l’usine représente une perte inestimable, tant sur le plan économique que symbolique.