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[Municipales 2026] « Unis pour Blois » lance sa démarche participative

Mercredi 21 mai, moins d’un an avant les élections municipales, le collectif « Unis pour Blois » a tenu une première réunion publique au Bistrot de Léonard. Membres des Républicains, du MoDem, de l’UDI, mais aussi de Renaissance, du Parti Radical valoisien et de la société civile y ont esquissé une critique de la politique de la majorité actuelle et appelé à la co-construction d’un projet alternatif avec les habitants.


Le rendez-vous avait été annoncé comme un temps d’écoute. Il a tenu parole. Durant deux heures, dans une salle comble du Bistrot de Léonard – une centaine de personnes – , les représentants du collectif « Unis pour Blois » ont présenté leur initiative et répondu aux nombreuses interventions du public. Loin d’un lancement de campagne classique, le format revendiquait la méthode : pas de programme figé, pas de tête de liste annoncée, mais un appel à « construire ensemble ».

Unis pour Blois

Michel Pillefer (LR) a ouvert la soirée : « Depuis plusieurs mois, je milite pour rapprocher les familles politiques de la droite et du centre, et ouvrir ce rassemblement à tous ceux qui veulent s’engager. Blois a besoin d’un nouveau souffle. Nous pensons que cela ne pourra se faire qu’avec l’union, dès le premier tour. » À ses côtés, l’avocat Anis Sabri-Lebaron (UDI) a précisé l’intention du collectif : « Nous sommes là pour écouter les Blésois, intégrer leurs attentes et leurs besoins dans un projet commun. »

Unis pour Blois
Michel Pillefer, Mathilde Desjonquères, Anne-Sophie Aubert-Ranguin, Aurélie Branjauneau, Déborah Sciou, Karim Akan, Anis Sabri-Lebaron

Le bureau de « Unis pour Blois » se compose de personnalités (Michel Pillefer, Mathilde Desjonquères, Anne-Sophie Aubert-Ranguin, Aurélie Branjauneau, Déborah Sciou, Karim Akan, Anis Sabri-Lebaron) issues d’univers variés. Toutes ont souligné, en présence d’Etienne Panchout, Yves Lecuir, Cyrille Henault, Pierre-Gilles Parra, ou encore Gaëtane Touchain-Maltête, leur volonté de co-construire une alternative. « Nous avons appris à nous parler franchement et en confiance. Aujourd’hui, nous invitons les Blésois à nous rejoindre dans cette démarche », a expliqué Anne-Sophie Aubert-Ranguin, cheffe du service d’ophtalmologie à l’hôpital de Blois et élue d’opposition. Déborah Sciou, dirigeante d’une société de conseil en stratégie, a rappelé sa propre trajectoire : « J’ai été directrice générale des services dans une collectivité. Je sais ce que représente une politique publique cohérente. À Blois, il faut retrouver une vision de projet. »

La réunion s’est rapidement ouverte aux échanges. Un premier intervenant a dénoncé un cœur de ville avec des commerces vacants et « aux étages vides ». Un autre a exprimé son inquiétude face à l’évolution de la dette municipale. « La durée de désendettement passerait de cinq à huit ans et demi entre 2024 et 2028, ce qui signifie une hausse de 40 % de l’endettement », a-t-il affirmé, pointant des choix d’investissement « déséquilibrés ». Karim Akan a répondu en évoquant le programme « Action Cœur de Ville » : « Des outils existent, comme les foncières pour reconquérir le parc vacant. Mais ils ne sont pas utilisés. On ne mobilise pas les leviers disponibles. »

Karim Akan
Karim Akan au micro

Les critiques ont également visé le fonctionnement institutionnel. Une habitante a dénoncé le climat politique local : « Si vous n’êtes pas encarté dans la majorité, vous êtes considéré comme un ennemi. » En réponse, Mathilde Desjonquères a relaté l’exclusion qu’elle dit avoir vécue lors de la création du Conseil municipal des enfants. « J’avais porté ce projet, il a été voté. Mais ensuite, aucune invitation, aucun retour. Le lancement s’est fait sans même prévenir les élus. » Anis Sabri-Lebaron a rebondi : « Ce sectarisme, nous le combattons. C’est précisément ce contre quoi nous voulons bâtir un projet : donner la parole à tous. »

Le patrimoine a ensuite été abordé. Étienne, éditeur, a dénoncé une « haine du patrimoine » dans la politique municipale. Une autre intervenante a évoqué le château de Blois : « Chambord accueille plus d’un million de visiteurs, Chaumont 400 000, Cheverny autant. Et nous, on a du mal à atteindre 300 000. Il n’y a plus d’expositions, rien ne vit. »

La partie la plus vive de la réunion a concerné la politique sportive. Un ancien président de club a évoqué la baisse des subventions dans les quartiers. L’absence de terrains disponibles a été soulignés. Étienne Panchout, candidat arrivé deuxième aux dernières municipales, a rejoint la critique : « On ne doit pas opposer les clubs entre eux. Ce qui compte, c’est que des enfants puissent jouer, s’épanouir, se construire. Il faut arrêter de gérer les subventions à la tête du client. À chaque fois que nous demandons les critères d’attribution des subventions, on nous répond “ne vous inquiétez pas”. Mais on veut des faits, pas des formules. »

Unis pour Blois

Les résultats d’un sondage anonyme, rempli dans la salle, ont été présentés en fin de rencontre. Ils dressent le portrait d’une ville perçue comme agréable, mais trop calme, peu sécurisée et manquant d’activités. Parmi les priorités à améliorer : le commerce, les transports, la sécurité, les services de proximité. Ce qu’il faut préserver selon les répondants : les équipements culturels et sportifs, les espaces verts, le cadre de vie. « Ce que vous avez dit ce soir, ce que vous ressentez, sera le socle de ce que nous allons construire ensemble », a conclu Mathilde Desjonquères. Le collectif a annoncé la constitution de groupes thématiques, ouverts aux habitants, dans les semaines à venir. Aucun candidat n’a été désigné. « L’union passera d’abord par un projet commun », a rappelé Michel Pillefer. Le ton est donné.

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