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[Municipales] Nicolas Orgelet tête de liste d’un « Blois en commun » qui veut gouverner en équipe et pas en surplomb

Il y a un peu plus d’un an, des habitants de Blois se sont réunis autour d’une idée : « prendre soin » collectivement de leur ville. Cela sans s’adosser à une formation politique existante, mais en partant du quotidien, des usages, des lieux, des gestes, des besoins, des relations de voisinage. Ce collectif s’appelle « Blois en commun ». Depuis, des réunions, des groupes de travail, des ateliers citoyens, des séances de rédaction collective, des temps de débat, des cafés publics, des rencontres avec des habitants et des acteurs du territoire. Aujourd’hui, le collectif revendique plus de 80 membres actifs, et 500 sympathisants.

La démarche se veut horizontale. La charte est claire : « tout membre du collectif, élu ou non, possède le même pouvoir de décision ». Les décisions stratégiques, programmatiques, électorales, se prennent en plénière. Les partis politiques peuvent soutenir, mais ne décident pas. « On veut faire de la démocratie autrement », dit Nicolas Orgelet. « À partir des préoccupations concrètes des habitants. En refusant l’entre-soi. »

Une décision d’autonomie, prise collectivement

Début octobre, le collectif organise deux jours de travail. Une cinquantaine de membres sont présents. Les échanges sont animés par Fréquence Commune, organisme extérieur chargé de garantir l’impartialité des discussions et l’égalité de la parole. Plusieurs scénarios sont envisagés. Puis vient le vote. Le résultat est sans ambiguïté : le choix de présenter une liste autonome est très largement plébiscité. « On voulait oser dire : après trois mandats, la gauche doit se renouveler. Renouveler les visages, les idées, les pratiques. Retisser du lien. Redonner du pouvoir d’agir. Lutter contre l’abstention, qui est le premier parti de la ville », expliquent conjointement Amandine Lebrat, Matthieu Marquaille, Claire Mollière et Nicolas Orgelet, au nom de Blois en commun.

Une élection sans candidat

Le lendemain, le collectif organise une séquence peu courante en politique : une élection sans candidat. Personne ne se présente. Chacun.e peut être élu.e. Dans un premier temps, le collectif rédige le portrait idéal de la future tête de liste : valeurs, compétences, force de travail, capacité à fédérer. Dans un second temps, chaque personne exprime à bulletin ouvert le nom de celle ou celui qu’elle estime le plus capable d’incarner ce rôle — en argumentant devant les autres. Aucune déclaration de candidature. Aucun positionnement préalable. « C’est une manière de rompre avec la personnalisation du pouvoir, avec les logiques de compétition, avec la politique conçue comme un marché d’ambitions individuelles », précise Matthieu Marquaille. « Cela permet de faire émerger des profils qui ne se seraient jamais proposés eux-mêmes. »

Avant la désignation, tous les membres du collectif avaient signé une charte fixant des règles précises en matière d’engagement politique. Celle-ci prévoit notamment de limiter à deux le nombre de mandats successifs au sein d’un exécutif, afin de garantir le renouvellement démocratique. La charte autorise jusqu’à trois mandats uniquement si certains ont été exercés dans l’opposition, mais pas plus de deux lorsqu’il s’agit d’une position de pouvoir.

Blois en commun

Nicolas Orgelet, tête de liste

Au terme de cette élection sans candidat, Nicolas Orgelet est très largement désigné. Arrivé à Blois il y a dix-sept ans pour ses études à l’École de la Nature et du Paysage (ENP), il y a fondé sa famille, s’est engagé dans plusieurs associations culturelles et sociales, a cofondé un espace de coworking, et a créé sa propre activité de paysagiste concepteur au sein d’une société coopérative. Depuis 2020, il est vice-président d’Agglopolys, en charge du climat, de l’énergie, de la biodiversité, de l’alimentation et des milieux aquatiques. Il a porté, entre autres, le plan énergie visant l’autonomie énergétique d’Agglopolys, les budgets pluriannuels du plan vélo, le plan de végétalisation de la ville, la mise en visibilité politique des pollutions de l’eau, et a contribué à l’obtention du prix Capitale de la Biodiversité pour Agglopolys.

« Je me sens la responsabilité de faire vivre l’idée de partage du pouvoir », dit l’élu écologiste. « Être maire, si les Blésois nous choisissent, ce sera gouverner en équipe, pas en surplomb. Prendre soin de l’existant. Travailler avec tous les quartiers. Ne pas déléguer la démocratie à quelques-uns. »

Claire Mollière, numéro deux : l’entrée en politique par la pratique

Claire Mollière, 33 ans, a été choisie en seconde position sur la liste. Elle n’a jamais été encartée. Elle n’a jamais exercé de mandat. Elle est conseillère en communication auprès d’acteurs de la transition écologique, des mobilités et de la santé. Elle a travaillé au ministère de l’Environnement et à la fédération représentant les acteurs de la mobilité électrique. Blois n’est pas sa ville d’origine — c’est une ville qu’elle a choisie. « Je souhaite apporter mon énergie, ma force de travail, mes idées et mes compétences pour contribuer au cadre de vie des Blésois », dit-elle. « Je crois profondément au potentiel de cette ville. Et je crois que c’est ensemble qu’on peut le révéler. »

Un programme co-construit, déjà structuré, mais ouvert

Depuis un an, le programme s’est construit dans des groupes thématiques, puis discuté en plénière. Rédigé, débattu, révisé, validé, puis à nouveau soumis à discussion. Un programme résumé sera présenté dans les prochaines semaines. Un programme complet, autour de 150 points, sera rendu public en fin de campagne, pour laisser de la place à celles et ceux qui rejoignent le collectif en cours de route. « On avance par écoute. On ne fige pas. On accueille », résume Amandine Lebrat. « On veut que le programme ressemble aux habitants, pas seulement à nous. »

Sur la question d’une éventuelle fusion de listes au second tour, la réponse est sobre. La porte est ouverte, mais sans renoncer à l’autonomie, ni à la charte de fonctionnement, ni à l’égalité des voix. « Nous n’agissons pas contre. Nous agissons pour. » Pour l’heure, l’objectif est clair : Être en tête au premier tour. Et prouver qu’une autre manière de faire de la politique est possible — non pas théoriquement, mais en acte. « On n’est pas sur un collectif d’opportunité qui se serait créé il y a trois semaines : on est sur quelque chose qui existe, qui se construit, et qui commence à être très solide. » Et Nicolas Orgelet précise : « Aujourd’hui, par exemple, on est soutenus par Les Écologistes (EELV), mais Paris et EELV ne peuvent pas imposer des décisions au collectif. C’est pareil pour Génération.s, qui nous soutient déjà. On ne peut pas avoir quelqu’un de Paris qui va dire : « Non, non, nous, on veut que vous fassiez ci ou ça ». C’est l’ensemble du collectif citoyen qui prend les décisions. »



Marc Gricourt : “Blois est ma passion. Ce mandat sera le dernier.”

Marc Gricourt a confirmé sur Val de Loire TV qu’il sera candidat à un quatrième mandat. La décision, dit-il, a mûri « définitivement cet été », à la fois personnelle et « collective », prise avec son équipe municipale. Il assure que cette candidature sera la dernière. L’édile affirme également renoncer à toute perspective législative, même en cas de dissolution : « Ma priorité a toujours été Blois. » Sa ligne : stabilité, continuité, protection d’un cap qu’il estime utile à la ville. Le tandem ville–agglomération formé avec Christophe Degruelle sera reconduit : « Pourquoi changer ce qui fonctionne ? » a déclaré le maire.

Marc Gricourt sur Val de Loire TV

Sur la sécurité, Marc Gricourt a dénoncé le « désengagement de l’État » et a rappelé les moyens municipaux déployés : 41 agents de police municipale, dont 6 ASVP, 57 caméras — contre 8 en 2008 —, brigade canine mise à disposition de la police nationale, coopération structurée avec parquet et commissariat. Concernant la proposition de doubler les effectifs avancée par Malik Benakcha, il a estimé qu’elle était « irresponsable » sur le plan budgétaire.

Quant à la vacance commerciale de centre-ville, le maire a souligné que Blois se situait « dans la moyenne basse » nationale, avec 90 % des 587 cellules commerciales du cœur de ville occupées. La reconquête du centre, dit-il, passe par l’animation, le tourisme et le retour d’habitants, avec la livraison ou l’amorce de projets résidentiels comme l’ancienne banque CIC, l’ancienne école Jean-Lurçat et l’Hôtel-Dieu.

Sur les mobilités, il réaffirme une stratégie de conciliation entre voiture, transports en commun et vélo. La gratuité totale du réseau n’est pas retenue : « L’impact budgétaire serait trop fort », mais les navettes gratuites, la tarification solidaire et les nouvelles dessertes sont confortées.

Enfin, il confirme le maintien du projet de nouveau théâtre, évalué à 20 millions d’euros, soutenu par l’État et la Région, pour un reste à charge de 5 à 6 millions pour la Ville. « Un équipement structurant », dit-il, qui permettra à la Halle aux Grains de se recentrer sur le tourisme d’affaires.

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