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Myopie : un manque criant de connaissances

Une étude d’Ipsos révèle une augmentation préoccupante de la myopie en France, mettant en lumière un manque criant de connaissances en matière de prévention et de gestion de cette affection. Malgré une prise de conscience de sa gravité, un fossé demeure entre la connaissance et l’action préventive, soulignant un suivi ophtalmologique insuffisant et une sensibilisation faible aux complications potentielles.

Des connaissances limitées

Selon l’étude, seulement 32 % des Français comprennent que la myopie n’est pas inévitable même en présence d’antécédents familiaux. Le scepticisme demeure élevé quant à l’efficacité de certaines mesures préventives. Par exemple, seuls 32 % croient que la limitation du temps passé sur des activités de vision de près peut influencer la myopie, et seulement 26 % sont conscients que passer du temps à l’extérieur peut aider à la prévenir ou à ralentir sa progression.

Pratiques préventives négligées

Cette méconnaissance affecte directement les habitudes, surtout chez les enfants. Plus d’un quart des parents (27 %) admettent que leurs enfants passent en moyenne deux heures ou moins à l’extérieur pendant la semaine. Pour les adolescents (14-17 ans), cette statistique s’aggrave, avec 35 % des parents rapportant le même comportement. Parallèlement, le temps passé sur des activités sollicitant la vision de près reste élevé, avec une moyenne quotidienne de 5h29 en semaine et de 5h59 pendant le week-end.

Reconnaissance mais peu de suivi

Malgré une conscience accrue de la gravité de la myopie, la fréquentation régulière des ophtalmologues reste stable et faible. Un tiers des Français (36 %) consulte un ophtalmologue au moins une fois par an, tandis que près d’un quart (23 %) ne le fait que tous les 4 à 5 ans. Pour les enfants, la situation est légèrement meilleure : 29 % des parents d’enfants myopes déclarent des consultations multiples par an.

Seulement 37 % des Français comprennent que plus la myopie apparaît tôt, plus elle risque de devenir sévère, et 17 % seulement sont conscients que la myopie peut entraîner des complications graves, y compris la cécité.

Freination de la myopie et solutions peu connues

Environ 52 % des Français et des parents perçoivent la myopie comme une fatalité, ignorant les solutions de freination. Seulement 17 % des Français et 34 % des parents ayant un enfant qui change de correction annuellement connaissent ces solutions. Parmi elles, seuls 24 % des Français connaissent au moins une option parmi les verres, les lentilles souples, l’orthokératologie et les collyres à base d’atropine.

Les Français expriment un fort besoin d’information, avec 95 % se positionnant favorablement à la mise en place de campagnes nationales d’information sur la myopie. L’ophtalmologue est considéré comme le plus légitime pour fournir des informations sur les solutions de freination (97 %), suivi par les opticiens (92 %).

Cette étude, menée par Ipsos du 17 au 25 juillet 2023, interroge 3.500 Français, y compris un échantillon représentatif de 1.636 parents, suivant la méthode des quotas.

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