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Exposition croissante des enfants aux écrans : les chiffres alarmants

Avec l’essor des tablettes, des télévisions et des téléphones, les enfants sont de plus en plus confrontés aux écrans jusqu’à parfois en devenir addict et ce, dès le plus jeune. Selon une étude de Santé publique France, les enfants âgés de 2 à 5 ans passeraient en moyenne une heure par jour devant les écrans. Dès leur plus jeune âge, certains enfants sont parfois confrontés très rapidement aux écrans sous toutes leurs formes.

Résultats de l’étude longitudinale française depuis l’enfance

C’est d’ailleurs ce que dévoile la nouvelle étude longitudinale française depuis l’enfance (Elfe) (entre 2013 et 2017) publiée par Santé publique France qui met en avant l’exposition précoce des petits aux écrans de tablettes, télés ou de téléphones. Après avoir étudié plusieurs données, il a été constaté que les enfants âgés de 2 ans passaient en moyenne 56 minutes par jour devant un écran. De plus, force est de constater également, que cette durée augmente en fonction de l’âge des enfants. « 1h20 à 3 ans et demi, 1h34 à 5 ans et demi », dévoile l’étude de Santé publique France. Ce temps d’écran est réparti inégalement entre les différents supports mais aussi entre les sexes. « Si aucune différence entre garçons et filles n’était observée à 2 ans, les garçons utilisaient les écrans 10 minutes de plus que les filles à 5 ans et demi », ajoute Santé publique France.

Limites des données et risques pour la santé

Malgré des données précises, il est nécessaire de prendre tous ces résultats avec du recul car ils peuvent être « déformés ». « Les recommandations nationales incitant à ne pas exposer les enfants aux écrans ou à limiter leur exposition, les parents enquêtés peuvent être amenés à sous-estimer ou sous-déclarer le temps d’écran de leur enfant », est-il précisé dans l’étude. Aussi toutes les données ne prennent pas en compte l’ère Covid-19 qui pourrait potentiellement faire évoluer à la hausse ces chiffres. Une exposition aux écrans qui présente des risques pour leur santé. Même si cet acte paraît anodin et sans risque, il peut avoir des conséquences dramatiques sur le long terme. En effet, comme l’a révélé Santé pratique Paris en 2020, il est « important de limiter le temps passé sur les écrans par les enfants, surtout en fonction de leur âge ». En dessous de 3 ans, il faut privilégier les échanges, interactions jeux d’éveil pour faciliter le développement de l’enfant. Un enfant qui aura été trop exposé aux écrans pourraient, sur le long terme, présenter des signes de troubles du langage, mais aussi de problèmes cardio-vasculaires car ils ne se dépensent pas autant qu’un enfant devrait le faire à cet âge-là.

Stratégies pour limiter le temps d’écran

Quels gestes adopter pour limiter le temps d’écran des enfants ? En-dehors de ça, l’Assurance Maladie appuie sur le fait que l’exposition précoce aux écrans pourrait jouer sur la capacité des enfants à se concentrer en classe lorsqu’ils seront plus grands. « Il est toujours étonnant de constater que les enfants peuvent rester très concentrés pendant un temps très long devant une console ou une tablette pour jouer à un jeu. Ces mêmes enfants pourront avoir plus de difficultés à rester tranquilles en classe ou en faisant les devoirs », développe le site. De ce fait, Santé publique France met en garde les parents et les invite à limiter le temps d’écrans des plus petits mais aussi des grands afin de limiter les risques. Découvrez les principes à respecter pour les enfants par Santé pratique Paris :

Recommandations pour la gestion du temps d’écran

  • Ne pas les installer devant un écran avant d’aller à l’école lorsqu’ils sont en âge d’y aller
  • Avant 3 ans : aucun écran ou alors de façon très exceptionnelle et courte
  • Entre 3 et 6 ans : un temps d’écran partagé et organisé selon une organisation précise choisie par les parents (30 minutes pendant le goûter, 30 minutes avant manger, etc.)
  • Entre 6 et 9 ans : mêler écrans et activités créatives (ateliers photos, écoute de podcast, etc.)
  • Entre 9 et 12 ans : un contrôle clair du temps d’écran pour éviter de perturber le sommeil et de les protéger des réseaux sociaux, entre autres.
  • Respecter la règle des 4 « pas » : pas le matin, pas aux repas, pas dans la chambre, pas au moment du coucher.

Des chiffres régionaux et l’impact de la pandémie

Les auteurs du dernier Bulletin hebdomadaire épidémiologique de Santé publique France ont collecté des données sur les temps d’écran de milliers d’enfants aux âges de 2 ans, 3 ans et demi et 5 ans et demi. Sans surprise malheureusement, le temps d’exposition aux écrans augmente à mesure que les enfants grandissent. L’injonction à ne pas exposer les enfants aux écrans avant l’âge de trois ans a fait long feu. Un récent travail mené dans le cadre de l’étude « Elfe » (Étude Longitudinale Française depuis l’Enfance) a ainsi montré que près de neuf parents sur dix ne parvenaient pas à respecter cette recommandation et exposaient régulièrement leurs tout-petits à la télévision, à la tablette ou au smartphone. Mais pendant combien de temps ? C’est précisément l’objet de cette nouvelle étude publiée dans le Bulletin hebdomadaire épidémiologique de Santé publique France. Plus de 18 000 enfants nés en 2011 et inclus dans cette cohorte ont été suivis dans le temps, par enquête téléphonique, aux âges de 2 ans, 3 ans et demi et 5 ans et demi.

Disparités régionales et appel à des mesures de prévention ciblées

Résultat : à 2 ans, les enfants passaient en moyenne 56 minutes devant des écrans, puis 1h20 à trois ans et demi et 1h34 à 5 ans et demi. Soit bien plus que les recommandations en vigueur. Mais ces résultats reflètent une moyenne : « des temps d’écran bien plus élevés sont en particulier observés chez les enfants comptant plusieurs grands-parents immigrés, une mère née en Afrique ou ayant un faible niveau d’études », écrivent les auteurs.

Ils constatent également des disparités géographiques : à 5 ans et demi, les enfants de la région Auvergne-Rhône-Alpes passaient 73 minutes devant un écran (la durée la plus faible), contre 103 minutes pour les enfants des Hauts-de-France (la durée la plus élevée). Cette étude présente cependant des limites, reconnaissent eux-mêmes les auteurs : menée entre 2013 et 2017, elle ne tient pas compte des périodes de confinement, où, pour les petits comme pour les grands, l’exposition aux écrans a cru de manière exponentielle. « De nouvelles enquêtes nationales sont nécessaires pour quantifier les évolutions récentes », concluent les auteurs.

Des mesures de prévention nécessaires pour protéger les enfants

Qui, sans attendre, souhaitent que les résultats de leur étude soient mis à profit pour mieux cibler « les mesures de prévention d’un usage excessif des écrans chez le jeune enfant », compte tenu « des différences importantes de temps d’écran selon la région de résidence, le statut social et l’histoire migratoire » des familles mesurées dans leur étude.

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