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Nouvel an berbère : mieux connaître le tamazight et le tifinagh

Vendredi 12 janvier, mais également les samedi et dimanche, le Yennayer, nouvel an berbère, 2974 rayonnera à Blois (voir le programme des festivités) comme ailleurs. Une occasion pour mieux connaître cette histoire en cours.

La langue berbère, aussi connue sous le nom de tamazight, fait partie de la famille des langues chamito-sémitiques (afro-asiatiques) et est principalement parlée en Afrique du Nord. Elle s’étend du Maroc à l’Égypte, ainsi que du nord de la Méditerranée au Mali et au Niger. Cette langue est constituée de divers dialectes, parmi lesquels le tachlhit, le tamazight, et le tarifit sont les plus parlés au Maroc, tandis que le kabyle, le tamacheq (ou touareg), et le chaoui sont courants en Algérie. Au total, environ 22 millions de personnes parlent les langues berbères. Les locuteurs natifs de ces langues se désignent sous le nom d’imazighen, signifiant « homme libre ».

Historiquement, les langues berbères ont été influencées par plusieurs langues au fil des siècles, dont le punique, le latin, l’arabe, et le français. L’arabe, en particulier, a eu une influence notable sur le lexique berbère. Bien que principalement transmises oralement, ces langues disposent d’un système d’écriture ancestral, le libyco-berbère ou tifinagh. Ce système alphabétique consonantique est en usage depuis plus de deux millénaires et demi et reste utilisé par les Touaregs. Il a également gagné en popularité dans certains milieux kabyles et marocains. Au XXe siècle, l’écriture berbère s’est adaptée pour utiliser principalement les alphabets latin et arabe.

Le statut des langues berbères a évolué positivement ces dernières années. En Algérie, le berbère a été reconnu comme seconde langue nationale en 2002, et au Maroc, il a été déclaré seconde langue officielle en 2011, intégrant également les programmes éducatifs. Grâce aux efforts des militants berbères, le tifinagh, un système d’écriture alphabétique traditionnel berbère, longtemps sous-utilisé mais préservé par les Touaregs, a connu un renouveau. Il est désormais employé en Algérie et au Maroc pour des inscriptions officielles.

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