Qui est ce Paul Renouard ayant sa statue dans les Jardins de l’Évêché ?
Si vous vous êtes déjà promené dans les paisibles Jardins de l’Évêché à Blois, ce qui est très probable, vous avez peut-être croisé le regard de la statue de Paul Renouard. Mais qui est cet homme dont le buste en bronze veille sur le jardin ?
Né à Cour-Cheverny en 1845, Paul Renouard est le cadet d’une fratrie de sept enfants dans une famille modeste. Adolescent, il quitte la maison pour travailler chez un commerçant de Blois avant de monter à Paris pour des emplois plus manuels. Mais c’est le dessin qui capte son âme et ses doigts.
Le mentorat de Pils
Sa rencontre avec le peintre Isidore Pils à l’École des beaux-arts de Paris marque un tournant dans sa vie. Impressionné par le talent brut de Renouard, Pils le prend sous son aile, ce qui conduit à des projets ambitieux comme la décoration du grand escalier de l’Opéra Garnier.
Le feu des projecteurs
Son album sur l’Opéra Garnier publié en 1880 fait de lui une célébrité. Il devient le chouchou des plus grands journaux de l’époque, collaborant même avec des publications américaines et britanniques. Il est alors en vogue, et son art influencera des peintres comme Van Gogh et Degas.
Plus qu’un illustrateur
Renouard n’était pas seulement un capturant d’images, mais aussi un enseignant, un historien visuel et un journaliste graphique. Ses œuvres vont bien au-delà de la simple illustration ; elles offrent un regard sur la société et l’histoire.
Honneurs et héritage
Les contributions de Renouard à l’art et à la culture ne sont pas passées inaperçues. En plus de ses nombreuses récompenses, sa région natale lui a rendu hommage par des articles et des expositions. En 1926, un buste en son honneur a été inauguré dans les Jardins de l’Évêché, en signe de la reconnaissance.
Le dernier acte
Après une vie dédiée à l’art, Renouard nous a quittés en 1924, victime d’une congestion pulmonaire. Mais même en ses derniers jours, il travaillait sur un tableau autour du procès Dreyfus, une preuve de son engagement envers son art jusqu’à la fin. Si vous passez à nouveau dans les Jardins de l’Évêché, vous regarderez peut-être sa statue d’un autre œil, conscient du parcours exceptionnel de l’homme qu’elle représente.