Sandrine Filippini, une chamane à Blois
![Sandrine Filippini](https://bloiscapitale.com/wp-content/uploads/2023/11/Sandrine-Filippini-780x470.jpg)
Le tambour chamanique était silencieux dimanche à la Chaussée-Saint-Victor, où se tenait le salon « L’Ambition au Féminin ». Mais nous avons pu y découvrir Sandrine Filippini, coach chamane installée à Blois. Porteuse d’un savoir ancestral et d’une mission de vie ancrée, elle incarne la modernité d’un chamanisme qui danse avec les battements de notre temps.
Sandrine Filippini s’est très tôt lancée dans une exploration de l’âme humaine. Elle a traversé le monde académique de la psychologie, mais son désir d’ouverture et de liberté l’a conduite vers des horizons plus vastes. Armée de sa maîtrise en psychologie, initiée au Reiki à une époque où il était encore méconnu et formée en naturopathie, Sandrine a toujours été en quête de sens, poussée par une volonté de comprendre au-delà de ce que l’œil voit.
Sa vie de famille et la naissance de ses enfants ont été le terreau fertile de son épanouissement, un ancrage nécessaire pour la femme en devenir qu’elle est aujourd’hui. À 40 ans, elle fait le choix audacieux de se consacrer au service de l’altérité, explorant la méditation et le chamanisme avec des enseignants de diverses cultures, tout en se formant à des techniques modernes de guérison telles que la PNL, l’Harmonisation Globale, et l’hypnose régressive.
Dans l’entretien qui suit, découvrez comment Sandrine Filippini utilise le tambour chamanique, ce puissant outil qui crée un lien intime avec l’invisible.
Blois Capitale : Sandrine, pourriez-vous nous expliquer comment vous êtes devenue chamane ?
Sandrine Filippini : Devenir chamane, c’est en quelque sorte découvrir qu’on l’a toujours été. C’est un parcours très personnel qui se révèle à un certain moment. Pour moi, cela s’est précisé lorsqu’une chamane s’est installée non loin de chez moi. Elle venait de Touva, une république russe frontalière avec la Mongolie. Elle est venue à plusieurs reprises dans le Loir-et-Cher et a joué un rôle déterminant dans ma formation. Dans mon cheminement, j’ai appris beaucoup et je guide maintenant les gens vers leur intérieur en utilisant le chamanisme, pour les aider à révéler des aspects d’eux-mêmes qu’ils n’osent pas explorer.
Blois Capitale : Ainsi, c’est avec elle que vous avez développé une sensibilité pour le tambour ?
Sandrine Filippini : J’avais déjà mon tambour avant de la rencontrer. Mon intérêt pour le sujet était présent. C’est d’abord par la méditation que j’ai pénétré le monde du chamanisme. J’ai rencontré des personnes profondément engagées dans cette voie, particulièrement ici, dans le Loir-et-Cher. Cela m’a confortée dans l’idée que le chamanisme répondait pleinement à mes aspirations. Aujourd’hui, je voyage et fais voyager les gens au son de mon tambour, et j’organise des stages pour initier à cette pratique.
Blois Capitale : Concernant la popularisation du chamanisme, en France, on connaît Corinne Sombrun. Qu’en pensez-vous ?
Sandrine Filippini : Je n’ai pas d’opinion personnelle sur elle, ne la connaissant pas. Mais il est indéniable qu’elle a contribué à démystifier le chamanisme et à le rapprocher de la science. Des études scientifiques confirment désormais que le tambour peut induire un état modifié de conscience en abaissant les ondes cérébrales, ce qui est remarquable.
Blois Capitale : Lorsque vous entrez dans cet état de transe, percevez-vous le monde différemment ?
Sandrine Filippini : Oui, je peux percevoir des choses que d’autres ne voient pas, que ce soit en eux ou dans l’environnement autour. J’ai accès à différents plans de conscience, je peux communiquer avec les défunts, explorer des vies antérieures et interagir avec des guides spirituels.
Blois Capitale : Les gens qui viennent à vous, cherchent-ils à comprendre le chamanisme ou sont-ils déjà informés ?
Sandrine Filippini : La plupart sont déjà sensibilisés ou du moins curieux de découvrir le chamanisme. On ne vient pas à moi par hasard. Le chamanisme fait partie intégrante de nombreuses cultures et il est souvent lié à l’utilisation du tambour et à des pratiques énergétiques comme la purification avec les plantes. Notre lien avec la nature est essentiel, et c’est cela qui m’a attirée vers le chamanisme, en plus des connexions que j’ai pu faire rétrospectivement avec mon enfance.
Blois Capitale : Pouvez-vous nous parler de votre tambour ? Est-il typique de ceux trouvés dans le Loir-et-Cher ?
Sandrine Filippini : Mon tambour n’est pas traditionnel ; il est synthétique, fabriqué aux États-Unis. J’ai eu à cœur d’introduire ces tambours dans mes stages pour leur praticité. Ils ne sont pas faits de peau animale, ce qui me permet de les aligner avec mes valeurs personnelles.