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Zoom sur la connexion parent-enfant à travers la danse

A la Maison de Bégon, le week-end dernier, s’est tenu un atelier de danse contemporaine d’un genre particulier, dirigé par Christine Olivo, professeure de la compagnie La Lune blanche. Mais cet atelier n’était pas destiné uniquement à des danseurs professionnels ou à des amateurs confirmés. Il réunissait des duos particuliers : des parents et leurs enfants, prêts à se lancer dans une expérience de danse où le mouvement et la complicité étaient au cœur de la pratique.

Ce week-end, « il y avait trois duos et un trio », précise Christine Olivo. « C’était très majoritairement des mamans avec leurs filles. Mais il y avait tout de même un garçon de huit ans. » Pas de père, juste un garçon, la danse reste trop souvent perçue comme une activité pour les filles. « Il y a un énorme poids culturel derrière cela, et je trouve que notre société régresse en ce sens. » Pourtant, cet atelier de danse contemporaine ne nécessitait aucune expérience préalable, ni de la part des parents, ni des enfants. « Ce n’était pas forcément créé pour des danseurs aguerris. La plupart n’avaient jamais vraiment pratiqué la danse contemporaine, mais certains avaient des affinités avec la danse, ou avaient déjà participé à des spectacles ».

Bégon

Une danse qui favorise le lâcher-prise

L’atelier de Christine Olivo met l’accent sur la danse comme un moyen d’expression libre, loin des codes rigides d’autres disciplines artistiques. « Je leur ai dit que nous allions aborder la danse sous son angle créatif », explique-t-elle. « Je leur montre deux ou trois mouvements, mais le but est vraiment de les amener à créer leurs propres mouvements. Ce sont des personnes avec des émotions, des histoires de vie, et elles ont des choses à exprimer. C’est cela qui est le plus important. »

Cette approche permet également aux parents de lâcher prise plus facilement. « Quand on est entre adultes, on est souvent plus concentré sur la technique, mais avec les enfants, on se permet plus de liberté », observe Christine. Pour une maman présente, Maille, venue avec sa fille Malena, c’est une véritable découverte alors qu’elle danse fréquemment : « Je trouvais ça vraiment génial de commencer les vacances avec cet atelier original, avec cette danse spontanée, cette expression corporelle autour de la musique. Il n’y a pas la rigidité de certaines formes de danse. Et puis, si on danse chacune de notre côté, là nous avons pu le faire ensemble. » Sarah, venue elle avec Ayla rebondit : « On aime danser dans la famille. Mais danser avec ma fille m’a permis de lâcher prise d’une manière que je n’avais pas imaginée. »

L’un des aspects les plus enrichissants de cet atelier, selon Christine Olivo, est la relation qui se crée ou se renforce entre le parent et l’enfant. « Ce sont des moments privilégiés, où le lien est renforcé à travers le mouvement », explique-t-elle. « Ce n’est pas une question de performance, mais plutôt de partage d’un moment, d’une expérience. » Et puis, « il permet peut-être justement aux parents de laisser réémerger une part d’enfance qui est toujours là… Mais cet enfant intérieur est parfois tellement écrasé par la vie d’adulte et toutes les responsabilités… »

Danser ensemble, pour les duos présents, permet d’explorer une nouvelle forme de connexion. « Je trouve qu’il y avait beaucoup d’émotions. Quand on fait les portées, ce sont vraiment les âmes qui s’enlacent », confie Maille. « Dans les mouvements d’attraction-répulsion, j’étais bluffée que nous soyons viscéralement en phase. C’est vraiment un moment unique. »

Un impact durable sur la relation

Pour Christine Olivo, même un atelier ponctuel comme celui-ci peut avoir un effet durable sur la relation entre un parent et son enfant. « Même si ce n’est qu’un atelier de quelques heures, je suis convaincue que cela laisse une trace », dit-elle. « Les parents et les enfants repartent souvent avec un regard renouvelé sur leur relation. Il y a quelque chose de profond qui se joue dans ces moments-là. »

Cependant, comme dans tout atelier basé sur le corps et l’émotion, il peut y avoir des moments de tension. « Ce n’est pas toujours facile », admet Christine Olivo. « Il arrive que certains enfants ne veuillent pas se laisser toucher par le parent, ou qu’ils aient du mal à respecter les consignes. Parfois, cela fait remonter des tensions ou des frustrations. Mais c’est aussi pour cela que ces ateliers sont si enrichissants. On travaille avec ces émotions, on les transforme à travers la danse. »

Pour Christine, les moments de friction sont aussi des opportunités de croissance : « Ce n’est jamais un processus linéaire. Il y a des hauts et des bas, mais c’est justement ce qui rend l’expérience riche. » Une des mamans présentes explique que sa fille n’était pas toujours concentrée pendant l’atelier : « Il y a des moments où elle voulait plus jouer que vraiment danser, et ça m’agaçait un peu. Mais finalement, on a trouvé un équilibre. »

Pour clore l’atelier, un moment de massage parent-enfant a été proposé. Ce n’est pas seulement un instant de relaxation, mais aussi une manière d’inverser les rôles et d’encourager les enfants à prendre soin de leurs parents. « C’est souvent les parents qui massent les enfants, mais il est intéressant d’inverser les rôles et de laisser les enfants prendre soin des parents », explique Christine. Les enfants semblent beaucoup apprécier ce moment : « Ma fille a adoré cette partie, c’était très calme et apaisant, » raconte une des mamans.

Un projet à renouveler ou à prolonger ?

À la fin de l’atelier, une question se pose : est-ce que ce type d’atelier pourrait se prolonger dans le temps, voire même se terminer par un spectacle ? Christine Olivo n’écarte pas cette possibilité, bien qu’elle précise que ce n’était pas l’objectif initial de cet atelier. « Tout est possible, » dit-elle. « Mais l’objectif ici était vraiment de créer un moment de partage, sans la pression d’une représentation publique. »

Au-delà des mouvements, de la technique ou des chorégraphies, cet atelier dirigé par Christine Olivo est avant tout un moment de partage, de découverte et de connexion entre parent et enfant. À travers la danse, chacun est amené à explorer ses émotions, à renforcer ses liens et à découvrir l’autre sous un nouvel angle. « Ce n’est pas la performance qui compte, mais l’expérience en elle-même, » conclut Christine. « L’important, c’est de vivre quelque chose ensemble. Je pense que plus que jamais il faut reprendre corps ! »

Les prochains ateliers danse parent/enfant avec Christine Olivo seront samedi prochain (26 octobre) à l’Espace culturel de Mer. Il seront conçus comme une série de « petites bulles d’air » pour respirer, écouter et ressentir le mouvement en soi et avec son enfant. Les horaires sont organisés par tranches d’âge : De 13h45 à 14h45 pour les bébés jusqu’à l’âge de la marche ; De 15h à 16h pour les enfants de la marche à 3 ans ; De 16h30 à 17h30 pour les enfants de 3 à 6 ans. La participation est gratuite, mais il est nécessaire de réserver sa place via le 02 54 81 71 57 ou mediatheque@mer41.fr


En outre, la Maison de Bégon propose une série d’animations pour les vacances d’automne 2024, destinées aux enfants accompagnés à partir de trois ans. Des festivités autour d’Halloween et la Fiesta de los muertos se dérouleront du mardi 29 au jeudi 31 octobre, chaque après-midi de 14h30 à 17h30, offrant une multitude d’activités gratuites.

Halloween 2024 Bégon Blois

Mardi 29 Octobre, les enfants pourront participer à des ateliers de création de costumes, peindre l’horreur sur baie vitrée, ou encore explorer l’art de la broderie numérique. Un bar à soupe sera disponible pour une pause gourmande. Mercredi 30 Octobre, la journée sera dédiée à la construction de l’Autel des Morts, avec un atelier pour transformer les dessins en torchon. Le goûter d’Halloween sera également préparé par les participants, ajoutant un aspect culinaire à la journée. Jeudi 31 Octobre, jour d’Halloween, outre les animations autour de l’Autel des Morts, les enfants pourront assister à un spectacle de marionnettes et profiter d’un cinéma d’horreur. Des activités de photomontage inviteront également les jeunes à explorer visuellement les mondes mystérieux.

En complément, des ateliers de cirque pour les parents et enfants (à partir de 7 ans) sont organisés les mardi 29 et mercredi 30 octobre de 14h à 17h, moyennant une participation financière de 5€ par parent et 2€ par enfant. Ces ateliers avec Carine Nunes sont conçus pour découvrir différents agrès liés au cirque.

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