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À Blois, un rassemblement en soutien au mouvement des « Soulèvements de la Terre »

À Blois, un rassemblement en soutien au mouvement des « Soulèvements de la Terre » s’est déroulé ce mercredi à 18 heures, en pleine fête de la musique. Cette manifestation était particulière, car la dissolution du mouvement a été prononcée en Conseil des ministres aujourd’hui même, le 21 juin 2023. En réaction à cette décision, les sympathisants du mouvement écologiste ont décidé de se rassembler devant la préfecture de Blois.

Les « Soulèvements de la Terre » étaient conscients de leur sort depuis le mois de mars dernier, suite à des actes de violence survenus à Sainte-Soline. C’est à ce moment-là que la procédure de dissolution a été enclenchée. Le mardi 20 juin, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, a annoncé cette proposition de dissolution lors du Conseil des ministres.

Aujourd’hui, mercredi, le décret de dissolution a été présenté par le ministre de l’Intérieur. Officiellement, la dissolution des « Soulèvements de la Terre » a été prononcée lors du Conseil des ministres. Le collectif écologiste dénonce une décision « très politique », critiquée également par une partie de la gauche.

Ce rassemblement à Blois pourrait être le dernier épisode d’une série qui a débuté le 28 mars dernier. À cette date, peu de temps après les affrontements violents à Sainte-Soline, au cours desquels deux manifestants se sont retrouvés dans le coma, le gouvernement a engagé la procédure de dissolution des « Soulèvements de la Terre » en les tenant pour responsables.

Suite à une nouvelle manifestation soutenue par le mouvement les 17 et 18 juin contre la liaison ferroviaire Lyon Turin, le processus de dissolution a finalement abouti à la présentation du décret de dissolution des « Soulèvements de la Terre » lors du Conseil des ministres du 21 juin. En effet, la manifestation du 17 juin en Savoie était interdite et cette interdiction avait été confirmée à deux reprises par la justice. Gérald Darmanin a souligné que « blesser des policiers et des gendarmes » n’est justifié par aucune cause.

Les « Soulèvements de la Terre » réagissent à cette dissolution en dénonçant cette tentative de faire taire leur mouvement. Ils considèrent cette procédure comme « une dissolution très politique et particulièrement inquiétante réclamée directement au chef de l’État par l’agro-industrie et la FNSEA ». Ils voient cette action gouvernementale comme une volonté de détourner l’attention plutôt que de s’intéresser aux véritables problèmes environnementaux.

Par ailleurs, quatorze personnes ont été placées en garde à vue le mardi 20 juin dans le cadre de l’enquête sur une action menée par des activistes écologistes contre une cimenterie Lafarge en Provence à la fin de l’année 2022. Ces arrestations ont eu lieu en Loire-Atlantique, notamment à Notre-Dame-des-Landes, où plusieurs militants écologistes se sont réfugiés dans l’ancienne ZAD, ainsi que dans la région marseillaise, selon le parquet d’Aix-en-Provence.

En réponse à la dissolution des « Soulèvements de la Terre » et aux arrestations, le mouvement a appelé à de nouveaux rassemblements devant les préfectures et les sites Lafarge-Holcim à partir de ce mercredi 21 juin. Ils demandent également la libération des personnes placées en garde à vue et la fin de l’enquête en cours. Dans la région Centre-Val de Loire, quatre points de rassemblement avaient été annoncés pour ce 21 juin, notamment à Blois, où les sympathisants du mouvement se rassemblaient devant la préfecture à 18 heures, donc.

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