Actualités en France : lutte contre la fraude sociale, allergies en hausse…
Pour connaître en deux, trois voire quatre petites minutes l’essentiel des actualités en France, nous vous proposons ce condensé d’informations. Que se passe t-il dans notre pays ?
Lutte contre la fraude sociale : Bercy réfléchit à une fusion de la carte Vitale avec la carte d’identité
Le gouvernement français cherche à renforcer ses mesures de lutte contre la fraude sociale, et une proposition intéressante a été avancée récemment. Gabriel Attal, ministre délégué chargé des Comptes publics, a révélé dans une interview accordée au Parisien que le gouvernement envisageait de fusionner la carte Vitale et la carte d’identité pour mieux combattre les fraudes aux prestations de santé.
Une carte unique pour limiter les risques de fraude
Cette idée est inspirée par des pays comme la Belgique, le Portugal et la Suède, qui ont déjà mis en place une carte unique regroupant les fonctions de la carte d’identité et de la carte de sécurité sociale. Selon le ministre Attal, cette fusion permettrait de créer une carte sécurisée, facilitant l’identification des individus et la vérification de leurs droits à l’assurance maladie.
Un plan global de lutte contre la fraude sociale
Le gouvernement souhaite doubler les redressements liés à la fraude sociale entre 2022 et 2027. Parmi les autres mesures évoquées, on retrouve un renforcement des contrôles sur les retraités résidant en dehors de l’Union européenne afin de prévenir les versements indus d’allocations après leur décès.
Renforcer les conditions de résidence en France
Le ministre a également annoncé son intention de renforcer les conditions de résidence en France pour bénéficier des allocations sociales. Actuellement, six mois de présence dans le pays sont nécessaires, mais ce délai serait porté à neuf mois pour les allocations familiales, le minimum vieillesse et les APL (Aides Personnalisées au Logement). Cette mesure vise à prévenir les fraudes liées à une résidence fictive.
Des moyens renforcés pour lutter contre la fraude
Selon la Cour des comptes, la fraude sociale représente entre 6 et 8 milliards d’euros par an en France. Pour lutter contre ce fléau, le gouvernement prévoit d’accroître les moyens dédiés à la lutte contre la fraude. Il prévoit la création de 1.000 postes de fonctionnaires et un investissement de un milliard d’euros dans les systèmes d’information des caisses de la sécurité sociale. Ces mesures permettront notamment de renforcer les échanges d’informations entre différentes administrations, comme l’administration fiscale et l’Urssaf, afin de faciliter les croisements de données.
Des mesures ciblées pour réduire la fraude
En outre, le gouvernement prévoit de pré-remplir les demandes de RSA dès 2025 pour simplifier et mieux contrôler l’accès à ces prestations. De plus, à partir du 1er juillet, les allocations ne seront plus versées sur des comptes situés hors de l’Union européenne. Ces mesures visent à garantir que les aides sociales sont accordées de manière équitable et à réduire les possibilités de fraude en France.
Allergie au pollen: pourquoi de plus en plus de personnes sont-elles concernées ?
Les personnes allergiques au pollen sont de plus en plus nombreuses et la tendance n’est pas prête de s’inverser. En cause notamment, la pollution atmosphérique et nos changements de mode de vie.
Le phénomène ne cesse de progresser
Le nombre de personnes en France développant une allergie au pollen est en constante augmentation ces dernières années, alors que la quasi-totalité du pays est actuellement classée en alerte rouge au pollen de graminées. Si, actuellement, près d’un tiers des adultes sont touchés par une allergie, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que la moitié de la population devrait être concernée d’ici 2050.
Un pollen plus agressif
Pour l’ingénieur et porte-parole au Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) Samuel Monnier, les causes sont multifactorielles. La première raison de ce phénomène est l’augmentation de la pollution, notamment aux particules fines. En effet, selon le scientifique, en raison de la pollution, « le pollen n’est pas du tout le même en ville » qu’à la campagne. Il apparaît « très abîmé » et présente une paroi « complètement déformée », ce qui le rend plus allergisant. Le bouleau émet par exemple 20% de pollens de plus qu’il y a 30 ans, selon l’ingénieur interrogé par BFMTV.
Les voies respiratoires plus touchées
Autre conséquence de la pollution, l’augmentation des affections respiratoires qui viennent rendre de plus en plus de personnes sensibles aux phénomènes allergiques. « Les pollens rentrent plus profondément dans la gorge et sont beaucoup plus symptomatiques chez quelqu’un qui a des prédispositions », comme l’asthme, indique Samuel Monnier. Ainsi, les personnes allergiques ont des crises d’allergie plus prononcées et développent de façon plus fréquente des crises d’asthme, mais aussi des quintes de toux ou de fortes séquences d’éternuements.
De plus longues saisons d’allergies
Le changement de notre mode de vie joue également sur notre sensibilité accrue aux pollens. « Avant, on vivait beaucoup plus à l’extérieur et on se sensibilisait au pollen. Maintenant, on le reconnaît comme élément néfaste », déplore l’ingénieur. Avec le changement climatique et la montée des températures moyennes, « la saison des allergies est plus longue », surtout pour les pollens les plus allergisants comme le pin ou le cèdre. « Des espèces émigrent dans de nouvelles régions », ajoute Samuel Monnier. L’ambroisie, cette plante envahissante originaire d’Amérique du Nord, s’installe notamment de façon croissante sur le territoire hexagonal. Son pollen étant fortement irritant, elle est la cause de fortes réactions allergiques.
Face à la volatilité des allergies au pollen, que peut-on faire ? Est-ce que si on évite les sorties en pleine nature on est sûr de se préserver?
Non, on n’est pas sûr. Pour qu’un pollen soit allergisant, il faut qu’il soit de suffisamment petite taille pour pénétrer dans les voies respiratoires. Les pollens dont on parle sont donc des pollens transportés par le vent, contrairement à celui transporté par les insectes. Ces pollens peuvent se retrouver à des kilomètres de leur point d’origine. C’est ainsi qu’on voit des gens très allergiques aux pollens être gênés même en ville.
Les mesures à prendre pour faire face aux allergies au pollen
La première chose c’est prendre des médicaments, se traiter et ne pas laisser les symptômes s’aggraver, c’est un mauvais réflexe qu’ont beaucoup de gens. En fait, l’allergie a tendance à s’auto-aggraver : plus on attend et plus les médicaments ont du mal à agir. Il y a des médicaments en vente libre en pharmacie qui sont très efficaces. Dans un second temps, il faut consulter, si possible un allergologue qui peut avoir des délais d’attente un peu longs. Il faut savoir que consulter même dans quelques mois, à l’automne, reste utile parce que ça permettra de préparer la saison prochaine. Enfin, il faut identifier les symptômes plus sévères comme une gêne respiratoire, une toux nocturne qui ne passe pas, des sifflements… Qui imposent de consulter rapidement.
La durée de la période allergène et les modifications des saisons polliniques
Concernant la durée, pour ce qui est de l’allergie aux graminées, on en a jusqu’à la fin du mois de juillet. Ensuite, il y a d’autres pollens qui prennent le relais comme ceux d’ambroisie par exemple qui peuvent durer en août, en septembre et même octobre parfois. Les saisons polliniques ont tendance à être un peu plus précoces, un peu étalées et les pollens sont plus abondants. On a l’impression qu’il y a une modification des saisons polliniques au fur et à mesure que le climat évolue. Les facteurs environnementaux sont donc évidemment à prendre en compte : la pollinisation des arbres est plus précoce et on voit polliniser des plantes dans des régions où elles ne l’étaient pas jusque-là.