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Drones à Moscou, dissolution du parlement en Espagne… les actualités internationales

Pour connaître en trois à quatre petites minutes l’essentiel des actualités internationales, nous vous proposons ce condensé d’informations. Que se passe t-il dans le monde ce 30 mai 2023 ? Nous allons à Moscou, Madrid, Kampala et Pristina.

Attaque de drones à Moscou : Dégâts mineurs sur des bâtiments, aucune victime signalée

La capitale russe, Moscou, a été prise pour cible lors d’une attaque inhabituelle de drones tôt ce mardi matin, provoquant des dégâts « mineurs » sur plusieurs bâtiments, selon les dires du maire de la ville, Sergueï Sobianine. Heureusement, aucune victime n’a été signalée jusqu’à présent.

Dans un message relayé sur Telegram, Sergueï Sobianine a déclaré : « Ce matin, à l’aube, une attaque de drone a causé des dégâts mineurs à plusieurs bâtiments. Tous les services d’urgence de la ville sont sur place (…). Personne n’a été sérieusement blessé jusqu’à présent. » Bien que ce type d’attaque se soit multiplié dans d’autres régions de la Russie, Moscou et sa région, situées à plus de 1 000 km de l’Ukraine, n’ont été que rarement ciblées depuis le début du conflit.

Des images diffusées sur les réseaux sociaux ont montré des traces de fumée dans le ciel, tandis que d’autres montraient une fenêtre brisée d’un immeuble. Cette attaque survient peu après celle qui a eu lieu à Kiev, en Ukraine, dans la nuit, où des drones russes ont tué au moins une personne, selon le maire de la ville, Vitali Klitschko. Hier, des frappes russes en plein jour avaient semé la panique dans la capitale ukrainienne, qui a été attaquée à plusieurs reprises depuis le début du mois de mai.

Espagne : Pedro Sanchez convoque des élections anticipées

Le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, a pris la décision de convoquer des élections législatives anticipées après la défaite de son parti lors des élections municipales et régionales. Malgré les risques associés à cette décision, Sanchez tente de se maintenir au pouvoir en espérant mobiliser les électeurs de gauche contre une potentielle coalition conservatrice avec l’extrême droite.

Un revers cuisant pour le Parti socialiste

Les élections municipales et régionales ont été un revers cuisant pour le Parti socialiste (PSOE) au pouvoir en Espagne. Les conservateurs du Parti Populaire (PP) ont remporté une victoire éclatante, conquérant six des dix régions gouvernées par les socialistes et s’imposant dans des bastions clés tels que Madrid et Murcie. De plus, ils ont également pris le contrôle des mairies de Valence et de Séville, deux grandes villes du pays.

Les tensions internes et les critiques

La défaite du Parti socialiste aux élections peut être attribuée à plusieurs facteurs. Tout d’abord, l’usure du pouvoir et la baisse du pouvoir d’achat des Espagnols ont affaibli la popularité de Pedro Sanchez. De plus, les tensions récurrentes entre les socialistes et leurs partenaires de Podemos, un parti de gauche radicale, ont également nui à l’image du gouvernement. Sanchez a été critiqué, même au sein de son propre camp, pour ses alliances avec les indépendantistes catalans et basques.

Le défi de l’extrême droite

Le Parti Populaire, bien qu’il ait remporté des victoires significatives, aura besoin du soutien de Vox, un parti d’extrême droite, pour gouverner dans la plupart des régions conquises. Cette alliance avec Vox représente un défi pour le PP, qui cherche à projeter une image modérée. Les prises de position de Vox ont déjà embarrassé le parti, en particulier en Castille-et-León, la seule région où les deux formations gouvernent ensemble. Selon les sondages, le PP devra également compter sur le soutien de Vox aux élections législatives anticipées, créant ainsi une équation problématique pour les conservateurs.

La stratégie de Pedro Sanchez

Face à cette situation difficile, Pedro Sanchez mise sur la peur de l’extrême droite pour mobiliser les électeurs de gauche. Il espère que cette stratégie permettra de contrer une potentielle coalition conservatrice avec Vox au niveau national. En convoquant les élections législatives anticipées pour le dimanche 23 juillet 2023, Sanchez souhaite soumettre son mandat démocratique à la volonté populaire et tenter de se maintenir au pouvoir malgré les défis qui se présentent à lui.

L’Ouganda enregistre une vague d’indignation suite à la promulgation d’une loi « anti-homosexualité »

L’Ouganda est actuellement sous le feu des critiques suite à l’annonce faite le lundi 29 mai par le président Yoweri Museveni de la promulgation d’une loi « anti-homosexualité », prévoyant de lourdes peines pour les relations homosexuelles et la « promotion » de l’homosexualité. Cette annonce a déclenché une vague d’inquiétudes et de dénonciations, allant des ONG locales jusqu’à la Maison Blanche.

Le texte de la loi, bien que légèrement amendé par les parlementaires à la demande du président, maintient des dispositions controversées. Les parlementaires ont précisé que le fait d’être homosexuel n’est pas un crime, mais que les relations sexuelles entre personnes de même sexe le sont. De plus, ils ont conservé une disposition selon laquelle « l’homosexualité aggravée » est un crime capital, entraînant la peine de mort pour les récidivistes. Toutefois, il est important de noter que la peine capitale n’est plus appliquée en Ouganda depuis plusieurs années.

La clause particulièrement alarmante pour les ONG est celle sur la « promotion » de l’homosexualité. Selon cette disposition, toute personne « promouvant sciemment l’homosexualité » risque jusqu’à 20 ans de prison. Si cette promotion est effectuée par une organisation, celle-ci peut faire face à une interdiction d’exercer pendant 10 ans. Une ONG a déjà saisi la Haute Cour de l’Ouganda, déclarant que cette loi est « ouvertement inconstitutionnelle ». Adrian Jjuuko, directeur exécutif du Human Rights Awareness and Promotion Forum (HRAPF), a affirmé que la criminalisation des activités entre adultes homosexuels consentants « contrevient à des dispositions clés de la Constitution, dont le droit à l’égalité et à la non-discrimination ».

Condamnations internationales

Cette promulgation a ravivé les craintes suscitées en mars par le vote du projet de loi, jugé alors comme un « texte discriminatoire – probablement le pire au monde en son genre » par Volker Türk, le chef du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme. Le Haut-Commissariat a exprimé sa « consternation » face à l’entrée en vigueur d’un projet de loi « contraire à la Constitution et aux traités internationaux », qui pavera la voie à « des violations systématiques des droits des personnes LGBT ».

Joe Biden, le président américain, a dénoncé cette loi comme une « atteinte tragique » aux droits humains, et a annoncé étudier les répercussions de cette loi sur « tous les aspects de la coopération entre les États-Unis et l’Ouganda ». Le Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, a décrit cette loi comme étant « déplorable » et « contraire aux droits humains », prévenant que les relations avec Kampala pourraient être « compromises » à la suite de cette promulgation. Cette nouvelle loi controversée met en évidence les défis persistants en matière de respect des droits de l’homme en Ouganda, et pourrait avoir des conséquences significatives sur les relations internationales du pays.

Heurts dans le Nord du Kosovo : Une trentaine de blessés parmi la force internationale de l’Otan

Des affrontements dans le nord du Kosovo le lundi 29 mai ont entraîné une trentaine de blessures parmi les membres de la Force pour le Kosovo (Kfor) de l’Otan, principalement des soldats hongrois et italiens. Les heurts ont éclaté lors de manifestations de Serbes demandant le retrait de maires albanais. Parallèlement, 52 civils serbes ont été blessés. Suite à ces incidents, le président serbe Aleksandar Vucic a mis l’armée en état d’alerte à la frontière du Kosovo.

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