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ADA Blois : Le président Seignolle a « pris la décision de rester »

La capacité de la salle (limitée à 2.339 places assises) du Jeu de Paume à Blois est actuellement au cœur d’un différend qui secoue la scène locale. Les relations sont tendues entre le président de l’ADA Blois, Paul Seignolle, et Agglopolys, propriétaire de l’équipement. Un point critique a quasiment été atteint puisque le dirigeant du club de basket a laissé planer jusqu’à ce mercredi la possibilité d’une démission, suite à une discussion avec Christophe Degruelle. Ce dernier a été la cible du président de l’ADA avant la présentation du projet concernant le centre de performance (troisième phase de travaux) qui coûtera 5,6 millions d’euros.

« J’ai simplement fait connaître la réalité d’une situation »

« Mercredi dernier, il y a eu une prise de parole que peu de gens attendaient de ma part. Donc je vais tout de suite lever le suspense, a déclaré le dirigeant blésois face à la presse. J’ai pris la décision de rester. Je sais que cela aurait fait plaisir à certains, et pas seulement à l’agglomération d’ailleurs… quoi qu’on en dise. Ce n’était pas de bluff. Certains pensaient que c’était un coup de bluff de ma part. Je vous rassure, ce n’était pas un coup de bluff. Je suis vidé de ces batailles, elles-mêmes vidées de tout sens. Mais après réflexion et discussion tout au long de la semaine qui vient de s’écouler, et plus particulièrement avec notre partenaire financier, j’ai décidé. En faisant le futur centre de performance, j’ai pris la décision de faire peser sur la SSP 1,6M€ d’emprunts. Quitter le navire maintenant reviendrait à mettre ma responsabilité de côté. À faire peser l’incertitude sur les autres. Pour ceux qui me connaissent, ce n’est pas dans ma nature. Pour autant, j’ai longtemps hésité à prendre cette décision. Mercredi dernier, en aucun cas je n’ai fait preuve d’agressivité. Je n’ai pas râlé comme j’ai pu l’entendre. J’ai simplement fait connaître la réalité d’une situation après un entretien téléphonique avec Christophe Degruelle. »

« Il y a une différence entre un politique et un chef d’entreprise »

« Je suis bénévole, je me bats pour ce club… je vais sûrement choquer encore, a déclaré le dirigeant. Paul Seignolle et son épouse paient leur place. La 3e place, à mes côtés, c’est éventuellement pour recevoir un partenaire ou une personnalité. Oui. Christophe Degruelle, je paye ma place ! […] Tout ce qui nous avait été promis, le l’ai valorisé en termes de résultats financiers. Entre l’écran et les places assises qui nous étaient promises, nous pourrions envisager une manne financière supplémentaire de 200.000€ par an, ce qui globalement correspond à ce que nous avions demandé cette année aux collectivités locales. Voilà ce que j’avais à dire. Je ne regrette rien. J’ai pesé le pour et le contre. Quitter le bateau n’aurait été, de ma part, pas sérieux. Et donc je continue l’aventure de l’ADA. Et que Christophe Degruelle l’entende, je suis encore plus motivé que mercredi dernier puisque dès à présent je travaille sur le financement de l’extension du centre de performance. Ce n’est pas un petit dossier, mais il y a une différence entre un politique et un chef d’entreprise. »

Si concernant le Jeu de Paume les études de faisabilité ne sont pas encore terminées et que le financement n’est pas encore bouclé, Agglopolys tient à rappeler son engagement pour le club : 500.000€ pour le centre de performance, une baisse de 20.000 € du loyer versé par le club, et une augmentation de 40.000 € du soutien à l’ADA Basket pour cette saison.

La saison régulière va bientôt débuter, ce sera samedi (18h30) au Jeu de Paume, face au BCM Gravelines. Et Paul Seignolle sera bien le président de l’ADA Blois.

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