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Blois au temps des Inexplosibles

La Loire porte en elle les souvenirs des embarcations qui l’ont sillonnée, influencées par les vents d’Ouest ou se laissant guider par ses courants. Revenons au temps des Inexplosibles.

La Marine de Loire

Cette marine, spécifique à la Loire, porte en elle une histoire riche. Les bateaux de ce fleuve ont été façonnés par les besoins changeants de ceux qui les utilisaient et par les particularités du fleuve lui-même. C’est un témoignage de l’interaction entre l’homme et la nature.

L’avènement de l’ère industrielle

Le XIXème siècle a marqué une transition majeure dans l’histoire de la navigation ligérienne. L’industrialisation a introduit de nouvelles méthodes de construction navale, notamment l’usage du métal pour les coques et la maîtrise de la vapeur. C’est ainsi que sont nés des bateaux propulsés par leur propre vapeur, une rupture nette avec la navigation traditionnelle. Les puristes ont été sceptiques face à cette innovation, mais elle allait révolutionner le transport sur la Loire.

Les Inexplosibles : sécurité et innovation

Suite à deux tragédies en 1837 et 1842, où des explosions de chaudières ont coûté la vie à des dizaines de personnes, la sécurité est devenue primordiale. Ces accidents ont entaché la confiance du public envers la navigation à vapeur. C’est dans ce contexte que la Compagnie des Inexplosibles de Loire a vu le jour, avec une mission claire : rassurer les voyageurs. Leur flotte, conçue pour la sécurité optimale, a été équipée de chaudières basse pression. Et ce nom « d’Inexplosible » est sorti du chapeau pour rassurer celles et ceux qui le prendraient. Le vaisseau phare, l’Inexplosible n°8 (aussi appelé Denis-Papin), est un exemple parfait de cette approche sécuritaire.

La rive droite de Blois vers 1850. Archives départementales de Loir-et-Cher

La fin rapide d’une ère

Toutefois, cette période prospère de navigation fluviale sur la Loire par Inexplosibles a été de courte durée. L’avènement du chemin de fer, notamment avec l’ouverture de la ligne Orléans-Tours en 1846, a marqué le début du déclin. Le train, plus rapide et fiable, est devenu le mode de transport de prédilection, mettant un terme à l’âge d’or des Inexplosibles.

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