Changement climatique : conscience croissante en France mais opinion divisée

Les chercheurs d’AXA Climate ont publié ce jeudi 6 juillet 2023 un rapport détaillé comprenant 15 indicateurs clés décrivant les impacts du changement climatique sur le territoire français. Parallèlement, l’Institut Act For Now a mené une étude pour mesurer la prise de conscience des Français face à ces réalités.
AXA Climate a concentré ses recherches sur les effets concrets et locaux du changement climatique. Les scientifiques ont identifié des impacts notables dans diverses régions françaises.
D’ici 2050, la promenade de planches emblématique de la station balnéaire de Deauville sera menacée par la montée du niveau de la mer, rendant son utilisation impossible tout au long de l’année. À Lacanau, près de Bordeaux, l’érosion du littoral risque de compromettre 40 % de la station balnéaire, mettant en péril les activités commerciales, les infrastructures publiques et 1.200 logements.
Le rapport souligne également que, dans le même laps de temps, près de la moitié du territoire français pourrait être affectée par des dégâts matériels liés à des sécheresses plus fréquentes. La saison propice aux incendies dans les Landes pourrait tripler en durée, tandis que la climatisation deviendra une nécessité pendant environ 120 jours par an à Montpellier. En revanche, le nombre de jours de chauffage nécessaires à Strasbourg devrait diminuer de 26 %.
Face à ces exemples de prévisions locales, l’Institut Act For Now a mené une étude pour comprendre l’état de conscience des Français sur ces enjeux. Les résultats sont encourageants : 56 % des Français actifs de 18 à 60 ans ont une perception assez précise des conséquences du changement climatique en France en 2050. Jean-Christophe Beau, co-fondateur d’Act For Now, commente avec optimisme : « La culture climatique a nettement progressé en l’espace d’une année ».
Cependant, l’étude a aussi révélé une polarisation croissante de l’opinion publique. Alors que 33 % des répondants anticipent des conséquences plus graves que celles prédites par les scientifiques (« les pessimistes »), 30 % s’attendent à des conséquences moins sévères (« les optimistes »).
Le risque d’une polarisation accrue pourrait compromettre la formation d’un consensus sur l’action climatique. Alors que les effets du changement climatique se font de plus en plus sentir, il semble que les Français soient de plus en plus conscients de l’ampleur du défi. Toutefois, cette prise de conscience doit se traduire par un consensus et une action collective pour aborder efficacement les défis à venir.
L’élévation du niveau de la mer, l’érosion du littoral, les sécheresses plus fréquentes et les incendies plus intenses ne sont que quelques-uns des nombreux défis que le changement climatique pose à la France. Si le rapport d’AXA Climate et l’étude d’Act For Now soulignent une prise de conscience accrue parmi les citoyens français, ils révèlent aussi une division croissante de l’opinion publique.
Cette polarisation, illustrée par les groupes de « pessimistes » et « optimistes », peut freiner les efforts pour une action collective contre le changement climatique. Les « pessimistes », souvent surreprésentés par les éco-anxieux, peuvent croire qu’il est trop tard pour agir, tandis que les « optimistes », majoritairement des techno-solutionnistes, misent sur la technologie pour résoudre la crise climatique.
L’éducation et l’information sur les impacts spécifiques et locaux du changement climatique sont essentielles pour encourager une action collective et éviter une polarisation accrue. Car si le changement climatique est un défi global, l’action doit commencer localement.
Question : L’ambroisie est une plante d’Amérique, arrivée récemment en France. Elle crée des réactions
allergiques très fortes, même pour les personnes qui n’ont pas d’allergie habituellement. Le
réchauffement climatique accélère sa diffusion. Vers 2050, combien d’habitants de la région
Centre-Val de Loire souffriront d’allergie à l’Ambroisie ?
Réponse : 1 sur 4