Drag Race France fait son grand retour
C’est ce vendredi que le concours de drag queens tant attendu reprend. Drag Race France, l’adaptation française de l’émission de téléréalité américaine RuPaul’s Drag Race, diffusera le premier épisode de sa deuxième saison le vendredi 30 juin 2023. Le premier épisode sera disponible en streaming à partir de 18h00 sur la plateforme france.tv slash, suivi de sa diffusion à la télévision sur France 2 à 22h40.
Onze candidates se disputeront le titre de Drag Race France saison 2. Parmi elles, on retrouve des noms tels que Cookie Kunty, qui est apparue précédemment dans le film « Trois nuits par semaine », et Piche, qui a participé au Fashion Freak Show de Jean-Paul Gaultier en 2018. Ou encore Keiona déjà apparue dans l’émission Legendary aux Etats-Unis, sur HBO.
Drag Race France, une émission de téléréalité lancée en 2022 sur France 2, est un concours mettant en vedette des drag queens. Le programme est animé par Nicky Doll, aux côtés de Daphné Bürki et Kiddy Smile. Elle présente différentes épreuves aux candidates, mettant à l’épreuve leurs compétences dans diverses performances, qui sont ensuite jugées, et les participantes peuvent être éliminées en fonction de leurs prestations. La première saison a suscité un intérêt considérable, avec plus de 2,6 millions de vues sur le site france.tv slash, ce qui en fait le troisième programme le plus regardé de l’année. L’intégralité de la saison, diffusée en deuxième partie de soirée sur France 2, a été suivie par plus de 7 millions de téléspectateurs.
Chaque épisode de l’émission présente plusieurs défis, notamment des défis de couture, des performances de danse et des séances photo. Des personnalités renommées de la mode et du divertissement servent de juges, évaluant les candidates sur leur style, leur créativité, leur maquillage et leur performance globale. À la fin de chaque épisode, une drag queen est éliminée de la compétition.
Tout au long de la saison, les téléspectateurs pourront assister à des moments forts. Le SNATCH GAME, cette parodie loufoque d’une émission télévisée dans laquelle les reines offrent des moments hilarants avec leurs meilleures imitations de personnalités. Le BALL vient une fois de plus donner du fil à retordre aux queens. Comme d’habitude, elles devront défiler devant le jury à trois reprises, dans trois tenues respectant trois thèmes imposés… et pour corser le tout, elles n’auront que quelques heures pour confectionner leur tenue avec des objets et tissus imposés pour la dernière catégorie ! Il y aura également le READING CHALLENGE, où toutes les blagues, même les plus piquantes, seront permises. Enfin, dans le MAKEOVER CHALLENGE, les queens devront « mettre en drag » une personne qui n’a jamais pratiqué cet art, offrant ainsi une occasion de partager leur talent et de faire découvrir toutes les subtilités de cet univers. De nouveaux défis feront leur apparition, ainsi que des programmes inédits tels que le Meet the Queens et le Drama Queens chez Paloma. Et surtout, pour la première fois en Europe, une grande finale en public sera au rendez-vous.
Les drag queens de France face à une montée de violence
Alors que les drag queens gagnent en visibilité grâce à l’émission « Drag Race France », elles s’inquiètent de l’escalade de la violence. Des manifestations ont eu lieu devant les centres d’animation et les bibliothèques où se déroulaient ces lectures, avec des slogans hostiles et des tags tels que « honte » et « laissez les enfants ». Ces attaques ont été initiées par des groupes d’extrême droite, dont le parti Reconquête d’Eric Zemmour, qui ont dénoncé ces événements sur les réseaux sociaux.
Les drag queens impliquées dans ces lectures se sentent prises au milieu d’une tempête. Malgré leur intention de divertir les enfants et de promouvoir l’égalité et le respect, elles ont été confrontées à des manifestants qui prétendaient « sauver les enfants d’un grand péril ». Heureusement, certains lieux d’accueil ont résisté et offert leur soutien, mais les drag queens ont tout de même vécu des moments d’intimidation et de harcèlement, certains devenant des cibles symboliques. Ces attaques se sont multipliées ces derniers mois, affectant également d’autres régions de France, telles que Lamballe-Armor et Toulouse.
Ces attaques sont également alimentées par une libération de la parole transphobe et une importation opportuniste des paniques morales entretenues par les conservateurs aux États-Unis sur les questions LGBTQI+. Cependant, pour l’instant, ces controverses lancées par l’extrême droite n’ont pas trouvé beaucoup de relais parmi les responsables politiques français.
Malgré ces attaques, les artistes drag peuvent compter sur le soutien d’une grande partie du public. Ils continuent d’organiser des lectures et reçoivent même davantage d’invitations de bibliothèques pour ces événements. La visibilité des drag queens est considérée comme une victoire, même si elle s’accompagne de risques accrus.
