Tout savoir sur le Tour de France 2023 qui s’élance samedi
La 110e édition du Tour de France débutera demain, le 1er juillet, dans le Pays basque espagnol, avec une première étape tracée autour de Bilbao. Que faut-il savoir ?
Le défi du rajeunissement
Le Tour cherche à toucher un public plus jeune en innovant, car bien que les audiences de France Télévisions soient bonnes, la moyenne d’âge des téléspectateurs dépasse les 60 ans. Pour maintenir cet événement centenaire au sommet, les organisateurs du Tour de France cherchent continuellement à le rendre de plus en plus attractif et à attirer un public plus large. En proposant un jeu fantasy, une série Netflix, une collection Panini et même des NFT, le Tour a su élargir sa portée au-delà des après-midis d’été devant la télévision des grands-parents.
Le duel Pogacar-Vingegaard
En ce qui concerne la compétition sportive elle-même, les regards seront tournés vers le duel entre Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard. Ces deux coureurs sont nettement au-dessus du peloton depuis plusieurs années et sont considérés comme les meilleurs grimpeurs du monde. Le parcours exigeant de cette année devrait leur convenir, et la qualité de leurs coéquipiers pourrait les départager. Les Français, tels que Julian Alaphilippe, Thibaut Pinot, Guillaume Martin, Romain Bardet, David Gaudu, Warren Barguil et Valentin Madouas, chercheront également à briller sur les routes du Tour de France.
L’étape reine : la 17e étape
L’étape reine de cette édition sera la 17e étape de montagne (19 juillet), de Saint-Gervais-Mont-Blanc à Courchevel, en passant par le col de la Loze classé hors catégorie. Cette ascension a déjà séduit les coureurs lors de son apparition sur le Tour en 2020, et elle pourrait une fois de plus créer de gros écarts parmi les favoris.
Les enjeux écologiques
Outre les enjeux sportifs, l’impact écologique du Tour de France est également une préoccupation. Bien que le vélo, en tant que mode de transport décarboné, soit au cœur de la compétition, le Tour de France génère inévitablement une pollution similaire à celle des autres événements sportifs internationaux. L’édition de 2021 a émis 216 000 tonnes de CO2, en baisse de 40% par rapport à 2013. Cependant, le public représente 94% du bilan carbone global du Tour, principalement en raison des déplacements en voiture jusqu’au lieu de l’événement.
Afin de réduire son impact environnemental, Amaury Sport Organisation (ASO), l’organisateur du Tour, a mis en place plusieurs mesures. Une partie de la flotte d’organisation est composée de véhicules électriques ou hybrides, et 100% des camions liés à la course devraient rouler au biocarburant cette année. Des incitations sont également mises en place pour encourager le public à se déplacer autrement qu’en voiture, avec des parkings à vélos, des covoiturages et des réductions sur les billets de train. ASO cherche également à réduire la quantité de goodies distribués, passant de 18 millions à 10 millions pour l’édition 2023, en encourageant les sponsors à proposer des objets plus durables et en supprimant les emballages en plastique.
Les messages politiques basques
Enfin, le Tour de France est aussi l’occasion pour certaines régions de faire entendre leurs messages politiques. Ici sur le territoire espagnol. Près de 100.000 drapeaux basques floqués du slogan « Les Basques décident » vont être distribués par un mouvement citoyen qui prône l’autodétermination. Cela montre que le Tour de France est non seulement un événement sportif, mais aussi une plateforme pour exprimer des revendications politiques.
Ainsi, la 110e édition du Tour de France promet de combiner sport, innovation, enjeux environnementaux et expressions politiques. Les amateurs de cyclisme auront les yeux rivés sur la compétition et les spectateurs du monde entier pourront suivre la course à travers les différentes initiatives médiatiques mises en place pour toucher un public plus large et plus jeune.