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Enfants à la rue, collège Rabelais, ADA Blois… l’actualité chaude départementale

Ce jeudi 21 mars se réunissait Conseil départemental de Loir-Et-Cher. Le contrat des solidarités 2024-2027 a été adopté, ainsi que par exemple des bourses départementales pour des étudiants médicaux et paramédicaux ou une aide pour deux maisons de santé et un pôle. Il a également été question de dossiers particulièrement brulants.

Mères et enfants à la rue

Interpellé par l’élu d’opposition Anan El Adraoui sur la mise à l’abri des publics en grande précarité, la mise à la rue de 76 enfants et 39 femmes d’ici le 31 mars (lire ici), Philippe Gouet a répondu que le Conseil départemental appliquait « la loi, et rien que la loi ». Ajoutant que « ces mères isolées avaient soit des ressources suffisantes, soit une demande de droit d’asile en cours, ou bien que les isolements n’étaient plus avérés. » Ce qui n’empêche pas le recours à d’autres dispositifs. Quoi qu’il en soit, le cap est le « cas par cas », assure le président du Conseil départemental. « Nous avons une prise en charge en moyenne de deux ans et demi, c’est important. Le foyer Lumière c’est par exemple 1,4M€. Mais, dès lors que ces personnes ne sont plus dans le cadre de la loi MOLLE, il faut faire de la place pour les personnes qui en ont besoin dans le cadre de la loi. J’ai interpellé le Préfet, et nous avons la même problématique. »

Vice-présidente chargée de la solidarité liée à l’action sociale, à la famille et à la protection de l’enfance, Florence Doucet, est intervenue avec ces mots : « On est tous préoccupés. Le département prouve son humanité et son humanisme. La loi MOLLE (Mobilisation pour le logement et de Lutte contre l’Exclusion) a des contours. Et nous sommes sur une croissance exponentielle du nombre de mères isolées sur la période 2018-2023. On ne peut pas reprocher au Département de ne pas avoir pris sa part. Aujourd’hui la situation n’est plus tenable. A une époque on s’en tenait au déclaratif, ce n’est plus possible. Nous sommes passés de 1,1M€ à 3,6M en 2023. Oui, on a une situation humaine difficile, et elle ne se limite pas à la question de la mise à l’abri. Mais il faut s’en tenir au cadre de la loi. Nous étions dans une période de souplesse et maintenant ce n’est rien que le cadre. J’ai entendu de mauvais procès d’intention. Le Département n’a pas à rougir, il a pris sa part. A partir du moment qu’on a des ressources, on est un citoyen lambda. Et c’est bien qu’il y ait des ressources, c’est un bon signe d’intégration. »

Concernant le foyer Rocheron, en Blois-Vienne, il pourrait accueillir des familles en grande précarité. Combien parmi les 30 appartements ? Cela n’est pas défini. Mais « ce sera beaucoup plus adapté qu’une vie à l’hôtel », observe Philippe Gouet.

Collège Rabelais

C’est un sujet ultra sensible à Blois et dans le Loir-et-Cher, au cœur des préoccupations éducatives: l’avenir du collège François Rabelais et les répercussions sur le territoire. Depuis plusieurs mois, une fronde demeure contre la fermeture de l’établissement annoncée pour septembre 2025 s’il n’y a pas de nouveau collège créé. Or, il n’y aura pas de nouveau collège, l’option ayant été écartée par le Conseil départemental. En effet, la construction d’un nouveau collège ne pourrait se faire d’ici 2031, au mieux, ce qui la rend inopportune car correspondant à une baisse de la démographie locale (-389 élèves). En outre, une étude a démontré que construire un nouvel établissement n’aurait pas pour effet d’améliorer la mixité sociale. C’est pourquoi les capacités d’accueil seront travaillées dans le Blaisois par des projections, un moyen aussi pour limiter l’impact sur les transports. Techniquement, deux classes peuvent être ouvertes à Bégon et une en Blois-Vienne.

La fermeture du Collège Rabelais pourrait se faire sur trois années, avec un transfert à compter de 2026 pour les élèves de 6e. Il n’y aurait plus de 5e non plus en 2027. Puis une fermeture définitive en 2028. Autre élément, une démarche de concertation va être lancée, avec tous les partenaires.

Le sujet s’est réinvité ce jour Salle Kléber-Loustau. Ayant pris acte des conclusions du comité de pilotage (sans les partager) l’opposant Benjamin Vételé a expliqué qu’une « resectorisation ne pourrait se faire à moyen constant ».

Paul Seignolle et l’ADA Blois

A la lutte pour le maintien en Betclic Elite, l’ADA Blois (17e sur 18) a changé de coach, Mickaël Hay ayant été remplacé par David Morabito. Quel projet et quel avenir pour le club de basket blésois ? Le président Paul Seignolle était invité à l’expliquer, en compagnie du manager, Julien Monclar, et Jean-François Huet, président du conseil de surveillance.

« Le département joue le jeu avec l’ADA. Grâce à l’acquisition de la friche le 26 mai 2025 nous pourrons être fiers d’avoir un centre de la performance. L’entreprise ADA continue de se structurer, on est sur un belle dynamique, avec 4,2M de budget. Nous ne sommes pas des mercenaires, on est sur un modèle économique sain, ce n’est pas un club qui perd de l’argent. Tout cela, on le fait dans l’intérêt du territoire », a fait savoir le président Seignolle. Interrogé sur une concurrence déloyale de Limoges, Le Portel ou Gravelines (par des aides publiques), le Paul Seignolle a opiné : « Effectivement, il faut que le législateur plafonne les interventions des collectivités, le club de Fos par exemple est sursubventionné… »

Julien Monclar a abordé la partie sportive : « On a dépassé ce qu’on pouvoir faire, car on a besoin de structures. Le Jeu de Paume a été un booster, il est aussi un facteur limitant. Comment on fait pour rester compétitif avec des contrainte ? Structurellement, on est un club de Pro B. Mais on veut s’installer dans la durée et miser sur la jeunesse, attirer de forts potentiels. Blois est désormais identifié comme un lieu où il se passe quelque chose au niveau du sport de haut niveau. Il y a une dynamique territoriale. Ainsi pour les JO de Paris, le Canada et le Japon se renseignent pour savoir si leur délégation peut venir à Blois. »

« J’ai accompagné le club durant vingt ans, il a fallu fédérer les entreprises. Aujourd’hui 250 accompagnent le club, c’est assez exemplaire, a expliqué Jean-François Huet. Le centre de performance est capital. Le Jeu de Paume est un bel outil mais sa capacité est insuffisante. C’est comme ça, on ne va pas refaire le passé. Il nous fait d’autres ressources. Il faudra que le Département continue à nous accompagner. »

Passerelle sur la Loire

Il a enfin été question du projet de la passerelle sur la Loire, avec un coût très impacté par l’inflation. Un travail de simplification a été demandé au Cabinet d’architectes Mimran pour réduire le montant des travaux, mais l’esthétique générale du projet ne sera pas affectée. Appel d’offres en avril.

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