AgendaCultureEntretiensMusiqueNovembre 2023

Focus sur le punk de Contrefait enfin sur la scène du Chato’do

Jeudi, au Chato’do, ce sera « courts-circuits », c’est à dire une des soirées dédiées aux groupes locaux, de 18h30 à 22h30, avec une entrée libre. A l’affiche, avec Mr.Paw, le groupe punk loir-et-chérien Contrefait. Nous parlons d’un concert qui avait été reporté en mars dernier, déprogrammé en soutien à la lutte contre la réforme des retraites. Mais ce jeudi 9 novembre 2023 l’énergie rock et punk sera bien sur scène. Adrien, bassiste de Contrefait, nous a accordé quelques mots avant le prochain concert blésois. Ils occuperont la scène du Chato’do à partir de 20h30.

Blois Capitale : Pourquoi ce nom « Contrefait » ?

Adrien : Les deux guitaristes, Steff et Yves, avaient démarré le groupe, et je les ai rejoints après. Ils nous ont expliqué qu’ils ne prétendaient pas réinventer la musique punk, ils s’inspiraient fortement des groupes qu’ils admiraient. Donc, c’était un peu comme s’ils faisaient de la « contrefaçon ». C’était une blague à l’époque, un petit délire.

Le groupe a des influences très marquées par des groupes punk rock français, c’est bien cela ?

Adrien : Oui, on est très inspirés par le punk rock français, avec des groupes comme Guérilla Poubelle. On a aussi des influences du punk américain, avec des groupes comme NOFX. Mais on crée surtout ce qui nous plaît personnellement.

Le groupe est né fin 2019, malgré la pandémie il s’est fait un répertoire. Jeudi vous ne jouerez que vos compositions ?

Adrien : Oui, avec la pause forcée du Covid, on a eu le temps de composer et de créer assez de morceaux pour un set complet. Actuellement, on est en phase de composition pour préparer de nouveaux morceaux pour l’année 2024.

Alors, on peut s’attendre à des nouveautés lors du concert de jeudi ?

Adrien : Non, les nouvelles compositions sont encore en cours. On va jouer le set qu’on a déjà fait cette année, mais on espère venir avec du neuf en 2024.

L’EP « Mauvais Départ » est décrit comme allant « droit au but ». C’est le propre du punk d’aller droit au but non ? Et personnellement depuis quand êtes-vous attiré par le punk ?

Adrien : Absolument, le punk va à l’essentiel, sans fioritures. On aime exprimer ce qu’on pense sans trop tergiverser. J’ai commencé à faire de la musique très jeune, même du classique. C’est à l’époque du lycée que je me suis orienté vers le punk, inspiré par des groupes comme La Ruda et Guérilla Poubelle.

Quels sont les thèmes ou les messages que vous souhaitez véhiculer à travers votre musique ?

Adrien : Il n’y a pas de thème récurrent, on parle des choses de la vie, des sujets qui nous interpellent, comme la condition des femmes dans « Chasse aux sorcières », ou le mal-être social dans « Mauvais Départ ».

Avez-vous des rituels ou des moments particuliers en groupe avant de monter sur scène ?

Adrien : Pas de rituel particulier comme on le voit dans les grands groupes. On aime bien se détendre, parfois avec une bière, ou se préparer avec nos instruments. L’important pour nous est de passer un bon moment.

Le concert au Chato’do est spécial pour le groupe ?

Adrien : On vient tous du Loir-et-Cher. Jouer au Chato’do, c’est spécial pour nous car c’est une salle reconnue dans le coin. C’est une sorte d’accomplissement. On va jouer dans de bonnes conditions. Ca faisait longtemps qu’on voulait le faire. On n’avait pas été déçu quand quand le concert avait été reporté parce que c’était pour des bonnes raisons Mais ça fait plaisir d’y jouer.

Comment voyez-vous la scène punk rock française dans la musique actuelle dominée par le rap et l’électro ?

Adrien : Le punk n’est plus autant sur le devant de la scène, mais il y a une scène qui perdure, pour les initiés. Le punk a évolué, il n’est plus seulement à l’image des crêtes et des chaînes. Mais il garde son dynamisme et son essence DIY. C’est une philosophie de vie. Et puis on est vraiment sur quelque chose de beaucoup plus moderne, parfois mélodique. Alors, c’est vrai, d’une façon générale, le Rock’n’Roll est quand même en retrait ces dernières années. Après, il y a un milieu. On le voit par exemple avec le Hellfest qui a une grosse visibilité. J’ai tendance à dire que cela évolue.

https://contrefaitpunk.bandcamp.com/album/mauvais-d-part

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