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Jérôme Boujot et la gestion durable de l’eau à Agglopolys : enjeux, défis et solutions

La terre, l’air, l’eau… tout est précieux et lié, mais pas toujours respecté à sa juste valeur. La question de l’eau en tant que bien et ressource ne doit pas se cantonner aux périodes estivales quand elles sont synonymes de sécheresse. En marge du ciné/débat organisé par Agglopolys à l’auditorium Samuel-Paty sur l’eau douce, bien menacé puisque même les glaciers alpins sont pollués, nous avons pu interroger Jérôme Boujot, vice-président en charge du cycle de l’eau.

Pour commencer, faisons un point sur la situation actuelle à Blois/Agglopolys. « Actuellement, la situation est satisfaisante, assure Jérôme Boujot. La France a bénéficié de précipitations nécessaires, ce qui a un impact positif sur les captages en rivière, notamment en Loire, où les niveaux d’eau sont bons. Cependant, il est essentiel de rester vigilant, en particulier concernant les nappes phréatiques qui sont encore en sous-capacité. »

Tout est lié dans le cycle de l’eau, ce qui fait que les sources de soucis sont nombreuses. « Nous devons trouver des solutions actives pour l’avenir car notre objectif est de maintenir une capacité de résilience dans notre gestion de l’eau. Nous travaillons sur des alternatives au cas où les nappes continueraient à être trop basses, afin d’assurer un approvisionnement en eau sans problème à tous. Avec des prévisions de sécheresse accrue, nous devons être extrêmement prudents en ce qui concerne la ressource en eau », rappelle Jérôme Boujot. « Sur le territoire de l’Agglomération, des niveaux d’alerte et des seuils de captage ont été mis en place. Bien que l’État et le préfet décident des niveaux d’alerte, nous sommes capables de gérer notre potentiel de pénurie d’eau. La principale difficulté, outre la pénurie, est la qualité de l’eau, qui pourrait se dégrader avec une augmentation de la température de l’eau. Ceci pourrait entraîner une prolifération de bactéries et augmenter les coûts de traitement de l’eau. »

Traiter mais aussi appeler à de la sobriété dans le cadre d’une gestion collective intelligente. « Nous devons aussi gérer l’usage de l’eau car son coût augmente. Les eaux usées contiennent des polluants variés, y compris des résidus médicamenteux, nécessitant un traitement en amont. Il est important de reconnaître que l’eau n’est pas une ressource bon marché et de promouvoir de nouvelles méthodes de traitement de l’eau dans notre société. Il faudrait qu’on sorte de cette idée que l’eau finalement n’est pas chère et qu’on peut la laisser couler… », explique l’élu. « 60% de l’eau consommée est utilisée pour l’agriculture, le reste étant partagé entre les besoins domestiques et industriels. Il est donc crucial que tous les usagers, y compris les agriculteurs, participent à la gestion responsable de l’eau. Cela implique de consommer moins d’eau et de réutiliser l’eau de pluie, qui pourrait être directement renvoyée dans les nappes phréatiques. Si chacun n’y met pas du sien à un moment donné de toute façon on sera en pénurie.« 

Pédagogie et contrainte sont donc indispensables. « Des campagnes de communication et de sensibilisation sont menées pour encourager des pratiques respectueuses de l’eau. Ces efforts visent à éduquer la population sur l’importance de la gestion de l’eau et sur les gestes quotidiens qui peuvent faire la différence, comme déjà ne pas jeter de lingettes dans les toilettes !« , souligne Jérôme Boujot. « Nous travaillons également avec la chambre d’agriculture pour minimiser la pollution des zones de captage et traitons les polluants existants, bien que cela soit coûteux. Il est essentiel de préparer la qualité de l’eau pour les générations futures.« 

Veiller à un bon cycle de l’eau localement dans un contexte globalisé, avec un climat malade de l’activité humaine, est une mission ardue sur court, moyen et long terme. « C’est un travail collectif et continu pour assurer la gestion durable de notre ressource en eau », conclut Jérôme Boujot.


7 points clés liés à cet entretien :

  1. Situation actuelle à Blois/Agglopolys : La situation est actuellement stable grâce aux précipitations récentes, mais la vigilance reste nécessaire, notamment en ce qui concerne les nappes phréatiques.
  2. Le cycle de l’eau et ses défis : La gestion de l’eau doit être proactive pour maintenir une résilience face aux éventuelles sécheresses et aux nappes phréatiques basses.
  3. Gestion des alertes et seuils de captage : Des systèmes d’alerte et de captage sont en place, mais la qualité de l’eau reste un défi majeur, surtout avec l’augmentation des températures.
  4. Appel à la sobriété et à une gestion collective : La sensibilisation à la valeur réelle de l’eau et l’importance de son usage responsable sont cruciales. La réutilisation de l’eau de pluie et une consommation d’eau plus sobre sont encouragées.
  5. Éducation et sensibilisation : Des campagnes de communication visent à éduquer la population sur l’importance de la gestion responsable de l’eau.
  6. Collaboration et traitement des polluants : Le travail avec la chambre d’agriculture et le traitement des polluants sont essentiels pour la qualité de l’eau future.
  7. Vision à long terme : La nécessité d’une gestion durable de l’eau dans un contexte global et face aux impacts de l’activité humaine sur le climat.
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