Jeu de Paume : le président de l’ADA va au bras de fer avec Agglopolys
La capacité de la salle du Jeu de Paume à Blois est actuellement au cœur d’un différend qui menace de secouer la scène sportive locale. Les relations tendues entre le président de l’ADA Blois, Paul Seignolle, et Agglopolys, propriétaire de l’équipement, ont atteint un point critique, laissant planer la possibilité d’une démission du dirigeant emblématique.
Comme le rapporte la Nouvelle République, la saga a pris une nouvelle tournure lors de la présentation de la saison de l’ADA Blois Basket, qui a réuni partenaires institutionnels et privés à la Halle aux Grains ce mercredi soir. Devant un public attentif, Paul Seignolle a exprimé sa profonde insatisfaction face à la situation actuelle, déclarant qu’il envisageait sérieusement de quitter son poste dans les prochains jours, estimant qu’il avait été « trahi » par l’agglomération de Blois.
La querelle découle des promesses précédentes d’Agglopolys, exprimées en juin dernier par son président, Christophe Degruelle, d’agrandir la salle du Jeu de Paume afin d’augmenter sa capacité d’accueil, qui est actuellement limitée à 2.339 places assises. Cependant, selon Paul Seignolle, ces engagements semblent avoir été mis de côté ou conditionnés à l’implication du Conseil départemental, ce qui a provoqué son mécontentement.
Lors de son intervention, Paul Seignolle a donc qualifié cette situation de « trahison » et a rappelé son dévouement en tant que dirigeant bénévole au service du bien commun. Il a annoncé qu’il se donnait quelques jours pour réfléchir à son maintien à la tête de la Société Anonyme Sportive Professionnelle (SASP) qui gère le secteur professionnel de l’ADA Blois.
Malgré la tension, Paul Seignolle a exprimé sa gratitude envers la mairie de Blois et le conseil départemental pour avoir augmenté leur soutien financier, explique le journal local. Cependant, il a noté que cela ne suffirait pas à couvrir le budget de la saison à venir, qui avait été initialement fixé à 4,4 millions d’euros mais qui sera finalement réduit à 4,2 millions d’euros.
Si concernant le Jeu de Paume les études de faisabilité ne sont pas encore terminées et que le financement n’est pas encore bouclé, Agglopolys tient à rappeler son engagement pour le club : 500.000€ pour le centre de performance, une baisse de 20.000 € du loyer versé par le club, et une augmentation de 40.000 € du soutien à l’ADA Basket pour cette saison.
Cette querelle entre le président de l’ADA Blois Basket et Agglopolys soulève des questions sur l’avenir du club et de sa salle emblématique, le Jeu de Paume. Les prochains jours s’annoncent cruciaux pour décider du sort de cette relation tendue et de l’avenir du basket professionnel à Blois. D’autant plus que la saison régulière va bientôt débuter.