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La Cimade 41 pour la dignité et les droits des personnes

Fondée en 1939, La Cimade (Comité inter-mouvements auprès des évacués) est une association loi de 1901 qui a pour mission de manifester une solidarité active avec les personnes opprimées et exploitées. Elle défend la dignité et les droits des personnes, quelles que soient leurs origines, leurs opinions politiques ou leurs convictions. La Cimade est engagée dans plusieurs domaines d’action, comme l’accompagnement et le soutien juridique. Chaque année, l’association reçoit et conseille des dizaines de milliers de migrants, réfugiés et demandeurs d’asile à travers ses centres d’accueil. Elle fournit également un soutien juridique aux personnes étrangères, les aidant à accéder à leurs droits et à naviguer dans les procédures administratives complexes.

La Cimade compte environ 2.000 bénévoles répartis dans 88 groupes locaux. Le financement de ses actions repose en grande partie sur la générosité de ses donateurs. Nous avons rencontré Anne-Marie Gonzalez et Christine Billeau, deux bénévoles parmi la dizaine en Loir-et-Cher, afin de mieux connaître La Cimade 41, qui assiste en général une centaine de personnes chaque année et plus désormais. « Nous avons un petit groupe très actif qui suit les dossiers toute l’année, tant sur l’aspect juridique que sur l’accompagnement. Nous ne nous occupons normalement pas des demandeurs d’asile car ils bénéficient déjà d’une prise en charge. Mais comme tout le monde le sait… on n’a pas d’argent ! Et ces derniers mois ont été particulièrement chargés, notamment avec des dossiers traités en urgence en collaboration avec des avocates concernant les expulsions des hébergements d’urgence. »

Justement, quelle est la situation actuelle à Blois et dans le département ? « Les derniers jugements au Tribunal administratif ont été sévères avec les mères sans abri. L’argument utilisé est que ces femmes ne sont pas véritablement isolées, malgré le fait qu’elles élèvent seules leurs enfants. Le Département a mis cela en cause. Ce sont clairement des choix politiques, expliquent les deux bénévoles de la Cimade. Surtout qu’être mère isolée signifie que le père ne subvient pas aux moyens de la famille. Et c’est bien le cas. L’interprétation restrictive qui est faite ici affecte leur droit au logement et au soutien, mais nous poursuivons nos efforts pour défendre leurs intérêts au mieux. »

Le durcissement politique est clair selon Anne-Marie Gonzalez et Christine Billeau. « Le préfet a même refusé tout rendez-vous, tout dialogue, toute participation à la convention qu’il avait organisé avec les élus nous a été refusée, souligne la première. On n’a eu accès ni au préfet ni au sous-préfet. » Christine Billeau enchaîne : « Il semble y avoir une politique nationale qui fait que les préfets organisent l’hébergement vers l’expulsion, l’aide au retour avec un petit pécule. Ils ont des obligations de résultat. Et c’est la politique Darmanin. La situation est très préoccupante. Beaucoup de migrants se sont dits : organisons-nous pour obtenir collectivement des titres de séjour. Et on tente de les accompagner, mais tout en prônant la prudence pour ne pas les mettre dans la gueule du loup. »

La Cimade s’oppose fermement aux politiques migratoires répressives et discriminatoires. Par exemple, elle a critiqué la loi asile et immigration promulguée en janvier 2024, considérée comme l’une des plus répressives de ces 40 dernières années. L’association continue de plaider pour une politique migratoire basée sur la solidarité, l’accueil et le respect des droits humains fondamentaux.

Mais comment ces deux femmes ont rallié les combats de La Cimade ? Ancien médecin, Anne-Marie Gonzalez était bénévole dans un centre de santé dans le style de Médecins du Monde. « Nous redonnions des soins aux personnes qui n’y avaient pas accès. Dans le local que nous occupions, juste en dessous, il y avait La Cimade, confie Anne-Marie. Retraitée, j’ai eu envie de rejoindre la Cimade. Les droits des étrangers me sont chers. Ils ne sont pas là par plaisir ; ils sont là parce qu’ils ont fui leur pays pour des raisons politiques, économiques, ou à cause du dérèglement climatique, avec une terre qui devient inhospitalière. Chacun a droit à un hébergement et aux droits essentiels. » Quant à Christine, c’est une affaire de famille, et une question de valeurs : « Ma mère a milité à la Cimade dans son temps, donc je dirais que c’est un héritage. »

La Cimade est une voix importante pour les droits des migrants et des réfugiés en France. Son engagement pour la dignité humaine et la justice sociale en fait une organisation clé dans la défense des droits des personnes vulnérables face aux défis migratoires actuels.

Pour rejoindre La Cimade dans le Loir-et-Cher, il faut envoyer un mail à : blois@lacimade.org

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