Un rassemblement à Blois pour « responsabiliser » le département et l’Etat
Que chaque enfant et sa famille disposent d’un toit, sans condition, telle est la volonté d’organisations, associations, collectifs et syndicats comme la Cimade, le Planning Familial 41, le NPA 41, Solidaires 41, la CGT 41, la FSU 41, Artisans du Monde Blois, SOS racisme 41, CCFD Terre Solidaire, et le collectif « Pas d’enfants à la rue ». Pour que cela devienne effectif, 250 personnes environ se sont réunies devant la préfecture de Loir-et-Cher afin de « responsabiliser » le Conseil départemental et l’Etat.
D’autant plus que dès mercredi, six enfants n’auront pas de lieu où dormir. De même, une mère va sortir de la maternité avec son bébé de trois jours et sera à la rue. Et si une cagnotte citoyenne finance des nuits d’hôtel, cela ne peut pas être une solution durable, comme le souligne Julien Colin, du collectif « Pas d’enfants à la rue ». Même si des municipalités comme celles de Saint-Gervais, Blois ou Vineuil parent à des urgences. « Nous constatons que le département et la préfecture ne font rien pour améliorer la situation. Concernant la résidence Rocheron (qui doit accueillir des familles), dont on parle depuis des mois, nous n’avons aucune nouvelle. De même, nous n’avons aucune information sur la convention départementale pour l’hébergement d’urgence à laquelle nous souhaiterions participer. »
Christine Billeau, pour la Cimade qui accompagne les enfants et leurs familles, dénonce « des droits élémentaires bafoués par les décisions iniques du conseil départemental et du préfet », et exige un traitement digne : « Nous ne nous habituerons jamais à voir tous les jours, ici à Blois, être jetés à la rue des personnes seules comme des familles, avec parfois des enfants naissants, comme aussi des adolescents mineurs isolés. La France a su accueillir dignement voire plus les Ukrainiens, nous voulons qu’il en soit de même pour toutes les personnes, pourquoi certaines seraient elles indésirables ? C’est bien la régularisation qui permet de sortir des situations précaires. » Le combat continue pour toutes ces personnes engagées.