En ce lundi 2 septembre, jour de rentrée, Emmanuel Macron, le chef de l’État, poursuit ses consultations dans la perspective d’une nomination de Premier ministre, et rencontrera également les anciens présidents François Hollande et Nicolas Sarkozy. Bernard Cazeneuve est attendu à l’Élysée dans la matinée pour un entretien avec le président de la République. Le nom de l’ancien Premier ministre de François Hollande, qui a quitté le PS en 2022, est évoqué depuis plusieurs jours comme un possible candidat pour ce poste, tout comme celui de Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France, qui sera reçu par le président dans l’après-midi.
Dans ce contexte, François Asselin, président de la CPME, a adressé samedi une lettre ouverte au futur Premier ministre, soulignant la responsabilité cruciale de ce dernier pour l’avenir du pays. François Asselin appelle à dépasser les querelles partisanes pour éviter l’immobilisme, qu’il considère synonyme de chaos. Il insiste sur la nécessité d’une discipline budgétaire rigoureuse pour éviter que la France, déjà lourdement endettée, ne suive les mauvais exemples de la Grèce ou de l’Espagne. Il met en garde contre des politiques qui alourdiraient encore les prélèvements obligatoires ou le coût du travail, soulignant que la France doit au contraire se concentrer sur des réformes structurelles, comme l’emploi des séniors et la crise du logement. Le président de la CPME plaide également pour une simplification réglementaire pour soutenir la compétitivité des entreprises, notamment les TPE/PME, qu’il considère comme essentielles pour la croissance économique et les transitions climatiques et technologiques.
Enfin, il propose que les partenaires sociaux, dont la CPME, soient davantage impliqués dans la gouvernance, avec des règles renforçant leur responsabilité, et se déclare prêt à collaborer avec le gouvernement pour soutenir les petites et moyennes entreprises françaises.
Dans la foulée de cette lettre ouverte, en tant que président de la CPME 41, Franck Bataille « souhaite encourager les décideurs publics, à tous les niveaux sur nos territoires, à mieux nous connaître pour mieux nous comprendre, nous, les TPE et PME patrimoniales, qui sommes le cœur battant de notre économie locale. »
Dans un communiqué, Franck Bataille insiste sur le fait que les TPE et PME ne doivent pas être réduites à des « chiffres sur un bilan ou des numéros de dossiers », mais qu’elles représentent « le tissu vivant de nos territoires, porteuses d’une histoire, d’un savoir-faire, et d’une résilience qui ne demandent qu’à être soutenus ». En écho à la lettre ouverte de François Asselin, président national de la CPME, adressée au futur Premier ministre, Franck Bataille réitère la nécessité d’une gestion budgétaire rigoureuse. Cependant, il avertit que ces résolutions budgétaires « ne doivent pas se traduire par des mesures qui mettraient en péril la vitalité, voire la survie de nos entreprises ». Parmi les enjeux prioritaires qu’il identifie, figurent l’emploi des seniors, le soutien à l’apprentissage, la crise du logement, et la simplification administrative.
Le président de la CPME 41 observe avec préoccupation la hausse des défaillances d’entreprises dans le Loir-et-Cher et appelle à des actions concrètes pour soutenir les PME locales. Il met en avant leur rôle crucial dans la création d’emplois et l’augmentation des salaires, même en période de difficultés économiques, estimant qu’« il serait inacceptable de briser cette dynamique par des décisions mal ajustées ou un manque de vision à long terme ».
Franck Bataille conclut en affirmant la volonté de la CPME 41 de coopérer avec les représentants de l’État et des collectivités locales pour bâtir « un avenir prospère » pour les entreprises du département. Il invite par ailleurs les décideurs locaux à participer à la deuxième édition des « Rencontres économiques de la CPME 41 » prévue fin 2024, qu’il considère comme « une formidable opportunité d’échanger, de mieux se connaître et de surmonter les appréhensions » freinant l’action sur le territoire.