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La majorité municipale blésoise plaide pour « une agriculture locale rémunératrice et durable »

La 60e édition du Salon International de l’Agriculture* à Paris – du 24 février au 3 mars 2024 – va capter les attentions dans un contexte de crise agricole. Le président de la République, Emmanuel Macron, devait y débattre au moins deux heures, afin de convaincre les acteurs du monde agricole de la volonté de son gouvernement d’aller dans le sens des requêtes, mais suite à des désistements, cela ne se fera pas. Quoi qu’il en soit, « un nouveau cap à l’horizon 2030 » doit être déterminé.

La majorité municipale blésoise** a choisi de prendre la parole pour dessiner ce cap. La ville de Blois plaide dans un communiqué pour « une agriculture locale rémunératrice et durable. » Elle rappelle que, par son plan alimentaire territorial et sa politique de restauration collective, elle s’engage à soutenir une agriculture durable et équitable, en dépit du contexte d’inaction au niveau européen et national. La majorité municipale de Blois réaffirme son soutien à une agriculture biologique et à la protection des ressources en eau, tout en veillant à l’accès de tous à des produits sains et locaux.

« Alors que le problème politique commençait tout juste à être posé et saisi dans sa complexité, le gouvernement et son ministre de l’industrie agricole, Marc Fesneau, se sont empressés de ne rien faire, de dépolitiser l’enjeu agricole en y apportant des non-réponses court-termistes, regrette la majorité municipale de Blois. Rien n’a été proposé pour anticiper le remplacement des agriculteurs et des agricultrices partant à la retraite, tout est fait pour faciliter l’agrandissement des exploitations au détriment des personnes souhaitant s’installer. Aucun changement structurel n’est annoncé pour mieux répartir la valeur de vente des produits vers les producteurs, et pour réduire les écarts de revenus indécents du monde agroalimentaire. Rien n’a été fait pour préparer une transition agronomique ou un renouvellement de la protection sociale des agriculteurs.trices. Rien n’a été fait pour garantir une retraite décente pour tous les exploitant.e.s agricoles. Rien n’a été annoncé concernant une assurance récolte universelle capable de protéger l’ensemble de la profession. Rien n’a été annoncé concernant un soutien massif à l’agriculture biologique et à l’agriculture de conservation des sols. Aucune clause de sauvegarde n’a été mobilisée pour protéger l’importation sur notre sol de produits cultivés, élevés, dans des conditions sociales et environnementales indignes. Aucune interdiction d’achat des productions agricoles en dessous du prix de revient n’a été
faite pour préserver des débouchés et revenus convenables à nos agriculteurs. »

Dans ce communiqué, la majorité municipale exprime sa volonté : « Nous tenons à entretenir l’espoir pour notre territoire rural : oui, une autre agriculture est possible, faite de revenus dignes, préservant des
aspects néfastes du libre-échange, de la concurrence déloyale, préservant l’eau, le vivant et les sols dont tous les citoyens et plus particulièrement les agriculteurs dépendent.
Par son plan alimentaire territorial, par sa politique de restauration collective visant à satisfaire aux exigences des lois Egalim et même au-delà, la ville de Blois se veut tout à la fois soucieuse de l’avenir de ses enfants et de ses agriculteurs.trices. »

Et on lit encore : « Ayant déjà eu l’occasion de rappeler son engagement dans cette direction le 4 avril 2023, le conseil municipal n’a alors pas été entendu dans ce qui s’est révélé la supercherie d’une non-consultation sur la loi d’orientation agricole. Pour autant, alors qu’une légitime colère paysanne s’est exprimée, dans ce contexte nouveau, la majorité municipale de Blois comme elle s’emploie à le faire advenir sur le territoire, tient à réaffirmer :

  • sa solidarité avec le milieu agricole soumis à la toxicité du système agro-industriel
    financier ;
  • son soutien à une agriculture désindustrialisée, dépolluée et qui permette un revenu digne à tous les paysans ;
  • la condamnation des dégradations sur les biens publics, en particulier celles menées contre l’OFB qui protège notre environnement et celles qui ont mobilisé les agents de la collectivité ;
  • sa disposition à être associée ainsi que Agglopolys à la réflexion commune agricole (“convention agricole départementale” ou “assises agricoles”) instituée par le Préfet de Loir-et-Cher et ce, alors que les besoins alimentaires de la ville de Blois et d’autres communes en agriculture biologique locale vont aller croissant ;
  • son soutien préférentiel à l’agriculture biologique, fragilisée par le label Haute Valeur Environnementale (HVE), dénoncé par les Associations de protection de l’Environnement et par les associations de protection des consommateurs
  • son souhait de protéger nos ressources en eau, aussi bien dans les quantités utilisées qui doivent évoluer en fonction des changements climatiques, que dans la protection des nappes phréatiques contre les pollutions des intrants chimiques ;
  • son souhait, dans un contexte d’inflation alimentaire, de permettre à tous d’avoir accès à des produits sains, durables et produits localement, comme nous le permettons déjà plus largement depuis le 1er janvier avec la reprise de la restauration collective en gestion publique. »

  • *il y aura une journée Loir-et-Cher le mardi 27 février (avec l’Indre-et-Loire) au Salon de l’Agriculture.
  • **(Blois résolument et Blois naturellement)
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