La Région Centre-Val-de-Loire veut rattraper son retard sur le vrac
Augmenter la consommation de produits en vrac* dans le Centre-Val-de-Loire, c’est un objectif de la Région qui s’est traduit par la signature à Tours d’une convention de trois ans avec Réseau Vrac, l’association fondée et dirigée par Célia Rennesson comptant 1200 membres œuvrant ensemble à son développement. Et signer cette convention a du sens car Centre-Val-de-Loire est seulement à la 11e place (sur 13) du classement des régions françaises pour la consommation en vrac relativement à sa densité de population.
« Réutiliser son bidon de lessive c’est -90 % de déchets plastiques, -32 % d’émissions de CO2 et -52 % de consommation d’eau sur un an », a expliqué Célia Rennesson lors de la signature pour signifier l’enjeu écologique mais aussi économique. « L’Ademe estime que la surconsommation représente 159 € jetés à la poubelle par an et par personne. »
Le partenariat entre la Région et l’association nationale a débuté en janvier 2022. Mais cette fois la Région a sonné la mobilisation en choisissant d’inscrire le développement du vrac parmi ses priorités via un premier plan d’actions triennal doté de 100.000€ par an. Car augmenter la consommation en vrac sert d’autres objectifs de la politique régionale comme la réduction de 80% du gaspillage alimentaire d’ici 2031 et la réduction de 15% des déchets ménagers d’ici 2025.
« Ce programme s’articule autour de 5 objectifs : animer la filière vrac en Centre-Val de Loire, créer une communauté dynamique d’acteurs, accroître et professionnaliser le développement du vrac, rendre le vrac et ses acteurs visibles grâce à la sensibilisation citoyenne, inscrire le vrac dans les territoires », a détaillé Léa Gauthier, chargée de mission vrac pour la Région. « A la fin de la convention, j’aimerais qu’il n’y ait pas un seul citoyen de la région qui ne sache pas ce qu’est le vrac », a ajouté Célia Rennesson.
*Le vrac désigne un produit qui est présenté à la vente sans emballage, en quantité choisie par le consommateur, et dans un contenant réutilisable ou réemployable. En France, plus de 10 000 points de vente, aussi bien des épiceries spécialisées, des magasins bio que des super et hypermarchés, proposent des produits en vrac.
