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La transition écologique : un levier pour l’inclusion sociale (CNLE)

Le Conseil National des Politiques de Lutte contre la Pauvreté et l’Exclusion Sociale (CNLE) vient de publier un rapport intitulé « L’impact social de l’écologie : Faire de la transition un levier de l’inclusion sociale », qui met en lumière les implications sociales de la transition écologique. Ce rapport insiste sur la nécessité d’intégrer des considérations sociales dans les stratégies environnementales pour éviter d’aggraver les inégalités existantes.

Une transition écologique nécessaire mais inéquitable

Le rapport révèle une réalité frappante : sans mesures d’accompagnement, le changement climatique touchera de manière disproportionnée les populations les plus modestes. Ces groupes, bien que contribuant le moins aux émissions de gaz à effet de serre, sont les plus vulnérables aux perturbations écologiques et économiques que ces changements entraînent.

Les ménages modestes adoptent souvent, par nécessité, un mode de vie économe. Toutefois, leur capacité à adopter des pratiques écologiques supplémentaires est limitée par des obstacles financiers et d’accessibilité. Le rapport pointe ainsi une « contrainte écologique paradoxale » où ces ménages sont à la fois proches des objectifs de décarbonation et en même temps limités par leurs moyens.

L’appel à une action publique ciblée

Le CNLE insiste sur l’importance d’une action publique qui tienne compte des réalités sociales et territoriales. Les politiques de transition doivent être adaptées pour permettre aux populations vulnérables de bénéficier des mesures de transition, plutôt que d’en subir les coûts. Le rapport appelle à une meilleure accessibilité des infrastructures et des services qui soutiennent la transition écologique, en particulier dans les communautés défavorisées.

Parmi les recommandations clés du rapport, figure la nécessité de développer une planification écologique qui intègre pleinement les dimensions sociales et économiques. Cela comprend l’amélioration de l’accès aux infrastructures écologiques, le soutien aux ménages à faible revenu pour qu’ils puissent participer efficacement à la transition, et une implication plus large des communautés affectées dans la prise de décision.

Vers un nouveau contrat social et écologique

Le rapport du CNLE plaide pour une refonte du contrat social, avec une perspective écologique intégrée. Il suggère que la transition écologique pourrait être l’occasion de repenser les politiques publiques de manière à les rendre plus inclusives et à réduire les inégalités sociales.

Pour résoudre cette tension, il est essentiel, lit-on, d’organiser une fiscalité progressive et la prise en compte du patrimoine sont cruciales pour une transition équitable. Bien que la transition puisse accroître les coûts liés aux dépenses inévitables telles que le logement, le transport, l’alimentation, l’énergie et l’eau — comme le souligne le rapport —, les inégalités sociales découlent principalement de politiques économiques et socio-fiscales, et non de la transition en elle-même.

Les mesures publiques doivent être spécifiquement adaptées et structurées, avec une attention particulière à la diversité des territoires, pour être accessibles aux ménages modestes. Cela inclut des interventions ciblées pour les locataires du parc privé dans la rénovation thermique et pour les résidents des zones rurales peu denses en ce qui concerne le transport.

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