La vie après la mort : une étude analyse qui croit en quoi
La vie après la mort demeure une question qui fascine et divise, révélant des croyances profondément enracinées. Une enquête réalisée par l’Ifop pour Famille Chrétienne met en lumière des convictions qui, bien que variées, se révèlent étonnamment stables dans le temps. S’inscrivant dans une série d’études débutées en 1970, ce sondage dévoile les aspirations spirituelles et les visions métaphysiques des Français, tout en illustrant la façon dont le rapport à l’au-delà continue de façonner les attitudes collectives face au mystère de l’existence.
Une stabilité des croyances à travers les décennies
Selon l’enquête, un tiers (32 %) des Français croient en une forme de vie après la mort, un chiffre remarquablement stable par rapport aux 37 % de 1970, ou encore aux 31 % des enquêtes de 2018 et 2023. Les croyances se répartissent de manière significative selon les affiliations religieuses. Les catholiques, et particulièrement ceux qui pratiquent régulièrement, affichent des pourcentages plus élevés : 37 % des catholiques, contre seulement 15 % des personnes sans religion, adhèrent à l’idée d’une existence après la mort. Fait notable, 60 % des catholiques pratiquants expriment une telle croyance, confirmant l’influence de la pratique religieuse sur ces convictions.
L’espoir de retrouver ses proches : un lien fort
Parmi les attentes après la mort, 26 % des sondés espèrent retrouver leurs proches décédés. Seules de petites minorités anticipent une réincarnation (8 %), la vision de Dieu (7 %), ou le passage à travers un tunnel de lumière (3 %). En contraste, 40 % des personnes interrogées déclarent ne s’attendre à rien après leur décès, et 16 % demeurent incertaines.
Le lien avec les proches disparus semble particulièrement significatif pour les catholiques : 37 % d’entre eux nourrissent l’espoir de les revoir, contre seulement 13 % des personnes sans religion, dont 59 % n’envisagent rien après la mort.
Les différences de croyances selon le genre et l’âge
L’étude montre également des variations intéressantes selon le genre. Les femmes sont davantage portées à croire en une vie après la mort (37 %) que les hommes (25 %). Elles sont aussi plus nombreuses à espérer retrouver leurs proches (35 % contre 16 % pour les hommes) et sont globalement moins enclines à n’attendre « rien » après la mort (30 % des femmes contre 51 % des hommes).
Les jeunes adultes, particulièrement ceux de moins de 35 ans, manifestent une plus grande ouverture à ces croyances (44 %) comparés aux personnes de 35 ans et plus (27 %). Ce contraste pourrait être influencé par les changements culturels et spirituels affectant les différentes générations.
Un impact de l’environnement socioprofessionnel
D’un point de vue socioprofessionnel, les catégories supérieures se montrent plus sceptiques, avec 50 % d’entre elles qui n’attendent rien après la mort. À l’opposé, les catégories populaires sont plus enclines à nourrir des attentes spirituelles, 36 % exprimant une croyance en une vie après la mort.
Enfin, les proximités politiques influencent aussi ces croyances : les sympathisants de La France Insoumise sont plus nombreux à ne rien attendre après la mort (47 %) comparés aux soutiens des Républicains, qui croient davantage en une vie après la mort (37 %) alors que les sympathisants de la majorité présidentielle sont majoritairement sceptiques.