L’autopartage passe à la vitesse supérieure à Blois
Depuis juillet, l’autopartage coopératif fait ses premiers pas à Blois, avec une voiture mise à disposition des habitants à la gare. Une initiative portée par l’association Blois Autopartage qui vise à encourager une mobilité plus durable et accessible. Les premiers résultats sont prometteurs, et de nouvelles étapes sont déjà prévues pour 2025.
Une demande variée et croissante
Hélène Chatelier, membre active de Blois Autopartage, se réjouit du succès rencontré depuis cet été : « La première voiture, en service à la gare, est déjà bien utilisée, avec des profils très variés. Par exemple, une famille avec trois enfants l’a utilisée pour partir en week-end et en vacances. Des professionnels s’en servent aussi bien à titre professionnel que personnel, ce qui est tout l’avantage de ce type de contrat. » Le dispositif séduit également les habitants sans véhicule personnel. « Je fais partie des personnes qui n’ont pas du tout de voiture. C’est une solution idéale pour les week-ends, les loisirs ou même les courses », confie Hélène.
Cependant, l’association doit encore relever un défi : faire connaître cette pratique à Blois. « L’autopartage reste assez méconnu dans notre ville. L’enjeu est de sensibiliser les habitants et d’attirer de nouveaux adhérents pour développer le service », explique-t-elle. Une deuxième voiture pourrait ainsi être mise en service dans les semaines à venir.
Des projets ambitieux pour 2025
Christine Grégoire, directrice des mobilités Ville de Blois – Agglopolys, détaille les prochaines étapes : « Début 2025, la première voiture, actuellement stationnée dans un parking EFFIA, sera déplacée sur l’espace public, dans une rue à proximité immédiate du parvis de la gare. Cela permettra d’économiser les frais de stationnement et d’offrir une meilleure visibilité. »
Un second véhicule est également prévu place de la République, rue du Père Brottier. « Le réseau coopératif Citiz, qui a remporté l’appel à manifestation d’intérêts, a proposé de doubler le nombre de véhicules disponibles. Ainsi, un deuxième véhicule sera ajouté dans le quartier de la gare, positionné juste derrière le premier. Les emplacements ont déjà été validés. Un autre véhicule sera également mis en service rue du Père Brottier, ce qui est prévu d’ici un an, à la fin de 2026. Si la demande continue de croître et que les adhérents sont au rendez-vous, une troisième station pourrait être créée un an plus tard, au Jeu de Paume. Cependant, cette localisation devra être confirmée en fonction des besoins. Cette station pourrait également accueillir des véhicules électriques et un utilitaire, offrant ainsi des options adaptées à des usages plus diversifiés. », ajoute Christine Grégoire.
Un système bien encadré
Pour garantir l’accès aux véhicules et éviter les stationnements abusifs, un marquage spécifique sera installé sur les emplacements réservés. « Il y aura un marquage au sol, un panneau de signalisation routière interdisant le stationnement et un totem Citiz pour identifier clairement les places. Même sans arceaux, un panneau indiquera la mise en fourrière, ce qui devrait dissuader les automobilistes de se garer là », assure la directrice des mobilités.
En attendant ces développements, Blois Autopartage s’appuie sur un fonctionnement collaboratif. « L’un des avantages de ce système, c’est que nous nous connaissons bien entre adhérents. En cas d’urgence, nous pouvons nous dépanner entre nous », souligne Hélène Chatelier.
Une mobilité durable pour demain
Avec ces avancées, Blois espère démocratiser une mobilité plus écologique et économique. Le succès de ce projet dépendra de l’engagement des habitants, mais les premières réactions laissent entrevoir un bel avenir. Comme le résume Christine Grégoire : « Si l’usage est là, l’autopartage à Blois pourra vraiment se développer et répondre aux besoins d’une mobilité alternative. »